Les Premiers colons de la rive sud du
Saint-Laurent : de Berthier-en-bas à Saint-Nicolas, 1636 à 1738, tiré en partie
de l'Histoire de la seigneurie de Lauzon, de Joseph-Edmond Roy
Fief de la Martinière |
|||
No
des
terres |
Noms
des
colons |
Date
de la concession |
Arpents
de
front |
11v |
François Grenet (1643-1709) |
avant 1667 |
6 x 40 |
12v |
François Grenet (1643-1709) |
||
13v |
François Grenet (1643-1709) |
||
14v |
Laurent Poiré (1630-ant. 1709) |
29 septembre 1672 (gfe Rageot) p.143 |
3 x 40 |
Laurent Poiré fils (1641-81) |
avant 1709 |
||
15v |
Jean Carrier (1640-1716) |
11 octobre 1666 (gfe Métru) p. 143 |
3 x 40 |
Charles Carrier (1678-1740) |
vers 1709 |
||
16v |
Louis Gézeron-Brulot (1637-p. 1709) |
21 juillet 1666 (gfe Métru) p. 144 |
3 x 40 |
(Voir page 11)
LES TERRES DU 1er RANG DE BEAUMONT |
||||
Du
nord-est au sud-ouest – seigneurie de Beaumont |
||||
No
des terres |
Premiers
Concessionnaires |
Carte
de catalogne
1709 |
Aveu
et dénombrement
1723 |
Arpents
de front |
28 |
Mathurin Labrecque |
M(atturin) Labrecque |
Mathurin Labrecque |
3 |
29 |
Ignace Carrier |
M(ichel) Mouleur |
Michel Lallemand |
3 |
30 |
Ignace Carrier |
J(oachim) Mouleur |
Joachim Lallemand |
3 |
(Voir page 36)
SEIGNEURIE DE VINCENNES (OU CAP SAINT-CLAUDE) |
||
(du nord-est au sud-ouest) |
||
Partie
est |
||
No
des terres |
Premiers
Concessionnaires |
Carte
de catalogne 1709 |
40 |
Jacques Guay |
J(acques) Gay |
41 |
Charles-François de Trépagny |
F. Trépanier |
42 |
domaine de Vincennes |
domaine de Vincennes |
43 |
Jacques Charest |
J(acques) Charay |
44 |
Jacques Girard |
J(acques) Girar |
45 |
Jean Carrier fils |
Carrières |
46 |
Jean-Sébastien Nollet |
P. Nolet |
47 |
Antoine Drapeau (x) |
Ant. Drapeau |
48 |
Jean-Baptiste Larrivé |
J. Rivet (sic) |
49 |
Jean Boilard |
Jean Bollar |
(Voir page 42)
LES PREMIERS CONCESSIONNAIRES DE
VINCENNES, VITRÉ ET LA MARTINIÈRE |
|||
Fief de Vincennes |
|||
No
des
terres |
Noms
des
colons |
Date
de la concession |
Arpents de
front |
44 |
Jacques Girard (1663-1738) |
avant 1686 |
|
45 |
Jean Carrier fils (1678-1740) |
avant 1709 |
|
46 |
Jean-Sébastien Nollet (1682-1708) |
1681 ou 1682 |
|
(Voir page 44)
FIEF DE LA MARTINIÈRE
Les terres de la Martinière font aussi
partie de la paroisse
Sainte-Bernadette et de la ville de Lauzon
Le fief et seigneurie de la Martinière, plus tard rarement désigné sous le nom de Beauchamp, fut concédé à Claude de Bermen, sieur de la Martinière, par le comte de Frontenac, gouverneur, et l’intendant Champigny, le 5 août 1692. Il comprenait « l’espace de terre qui se pourra trouver sy aucun il y a non concédé entre la seigneurie de Lauzon et celle de Montapeine, ou fief du sieur de Vitré, sur la profondeur semblable à la seigneurie de Lauzon, si personne n’en est propriétaire. »
Quatre ou cinq colons s’étaient déjà établis sur ce territoire avant qu’il ne soit concédé en fief en 1692. Le premier semble avoir été Laurent Poiré, l’ancêtre de toutes nos familles de ce nom. Jean Carrier, son voisin, l’ancêtre de nos familles Carrier, originaires de la seigneurie de Lauzon, reçut sa concession en 1666 (gfe Métru), mais il occupait vraisemblablement sa terre depuis quelque temps déjà. L’acte de concession de la terre de Louis Gézeron dit Brulot daté du 21 juillet 1666 (gfe Vachon), situe cette terre entre celle de Jean Carrier et de Michel Durand. Nos familles Brulotte ont perdu leur véritable nom depuis deux ou trois générations. Quant à François Grenet, l’acte de concession de sa terre ne semble pas avoir été retracé. Il a cependant dû se fixer à la Martinière à la même époque. Aucune de ces familles n’est mentionnée sur la côte de Lauzon aux recensements de 1666 et de 1667. À celui de 1681, celles de Laurent Poiré, François Grenet, Jean Carrier et de Louis Gézeron ont été inscrites côte-à-côte, ce qui indique qu’elles étaient bien à cet endroit.
Ces premières concessions de terres à la Martinière ont toutefois été accordées par Charles de Lauzon-Charny en qualité de procureur du seigneur de Lauzon. Or, le fief de la Martinière était situé entièrement hors des limites de la seigneurie de Lauzon. Comme dans le cas de plusieurs terres du fief d’Argentenay, situées du côté nord de l’île d’Orléans, qui avaient été concédées par le seigneur principal des lieux, c’est aussi par erreur que ces terres de la Martinière furent d’abord concédées au nom d’un seigneur qui n’en était pas propriétaire. Lorsqu’on se rendit compte de la chose plus tard, les seigneurs de la Martinière ont dû faire émettre de nouveaux titres de propriété à leurs consitaires.
L’aveu et dénombrement fourni à l’intendant Bégon, le 22 janvier 1724 par Louis-Charles Bermen, sieur de la Martinière, fils aîné du premier seigneur, alors décédé, nous révèle que ce fief de la Martinière, situé entre le fief de Montpeine (appartient aux représentants du feu sieur Vitray) et le fief de la côte de Lauzon (appartenant au sieur Étienne Charest), s’étendait sur 18 arpents de front sur 6 lieues de profondeur et qu’il n’y avait encore là aucun domaine établi, mais seulement 8 habitants, dont les noms suivent dans l’ordre géographique avec les détails coutumiers sur leurs terres.
Étant donné que le fief de Vincennes ou du Cap Saint-Claude fut parfois erronément désigné sous le nom de Montapeine, d’une part : et que les fiefs Vitré ou Montapeine, et Beauchamp ou de la Martinière, d’autre part, ces deux derniers fiefs n’en formant bientôt plus qu’un, généralement connu sous le nom de la Martinière, nous avons assigné aux terres de ces deux derniers fiefs (Vitré et de la Martinière) des numéros faisant tout simplement suite (dans l’ordre ascendant) à ceux des terres de Vincennes. Pour éviter les méprises avec les terres de la seigneurie de Lauzon, nous avons fait suivre les numéros en question de la lettre « v ».
(Voir page 46 et 47)
FIEF DE LA MARTINIÈRE (1724) |
||
(du nord-est au sud-ouest) |
||
No
des terres |
Charles Carrier (1678-1740), fils de Jean (I), le premier défricheur de cette terre, et barbe Hallé, avait épousé à Lévis en 1699 Marie-Gézeron (1680-1756), fille de Louis Gézeron dit Brulot (1639-1700) et d’Agathe Fournier (1657-1743), contrat 24 mai 1699 (gfe Métru). Charles Carrier a maison, grange et étable, avec 30 arpents de terre labourable et 2 de prairie. |
Arpents
de front |
15v |
3 |
(Voir page 48)
No
des terres |
Premiers
Concessionnaires |
Recensement
de 1681 |
Carte
de catalogne (1685-1709) |
Dénombrement
de 1724 |
Arpents
de front |
13v |
François Grenet Père |
François Grenet Père |
G. Carié |
|
1 1/2 |
14v |
Laurent Poiré Père |
Laurent Poiré Père |
Lauran (Paray) (?) fils |
Laurent Poiré, fils |
4 1/2 |
15v |
Jean Carrier Père |
Jean Carrier Père |
Jean Carié (Père) |
Charles Carrier |
3 |
(Voir page 49)
Le recensement de 1666 ne mentionne que trois familles dans la seigneurie de Lauzon. Ce sont celle de Jean Guyet (Guay) et de François Becquet, aujourd’hui situées sur le territoire de la ville de Lauzon, et celle de Georges Cadoret, sur celui de Saint-David de Lauberivière. Nous verrons qu’il en omettait plusieurs, parmi lesquelles les plus anciennes de la région, celle de Guillaume Couture, le premier colon de la rive sud, et celles des deux Miville.
Celui de 1667 est plus complet. Sur le territoire de Lauzon, il mentionne onze familles. Ce sont d’est en ouest, celles de Jean Joly – à cheval sur la ligne de la Martinière-Lauzon – des frères André et Guillaume Albert, de Jean Chauveau, de Noël Pourveu-Lafortune, de Jean Guyet (Guay), de Guillaume Couture, de Théodore Sureau, de Michel Buisson de Saint-Côme, de François Becquet et de Louis Bégin. À ces derniers, il faut sans doute ajouter les cinq ou six premiers colons du fief de la Martinière, dont la terres se trouvent aussi sur le territoire de la ville de Lauzon et que le recensement a omis. Ce sont, toujours dans le même ordre, François Grenet, Laurent Poiré, Jean Carrier, Louis Gézeron dit Brulot, Michel Durand, et peut-être aussi Michel Lecours, qui remplaça Jean Joly au cours de cette même année. Plus à l’est, sur la partie du fief de Vincennes qui passa à (Saint-Joseph de la pointe de) Lévy, en 1721, devaient en outre se trouver les familles de Pierre Bouvier et probablement aussi de Jean Policain, que les recenseurs n’ont pas vues.
Sur le territoire de Lévis, il n’y avait que trois colons : Martin Guedon, Jean-Baptiste Hallé et Denis Duquet.
Sur celui de Saint-David, cinq familles : Georges Cadoret, Pierre et François Miville, Toussaint LeDran et Jean Huard.
À Saint-Télesphore, un seul colon, Pierre Pouillard (Pouliot) dit le grand Pierre.
Enfin à Saint-Romuald, on comptait trois habitations voisines, pour ne pas dire quatre, puisque Jean Adam semble avoir été oublié, Nicolas Massard, René Leduc et Jean Dumets (Demers).
Il n’y avait encore personne à l’ouest de la Chaudière, c’est-à-dire sur le territoire de Saint-Nicolas.
Joseph-Edmond Roy estime à 111 personnes la population de la seigneurie de Lauzon, en 1667.
Nous verrons que d’après le recensement de 1681, il y avait 15 familles établies à Lauzon, 4 à Lévis, 6 à Saint-David, 3 à Télesphore, 3 à Saint-Romuald, et 14 à Saint-Nicolas. Il faut aussi compter 4 autres familles fixées à la Martinière.
(Voir pages 50 et 51)
LÉVIS
(rue Saint-Omer)
No
des terres |
Premiers
Concessionnaires |
Recensement
de 1681 |
Carte
de catalogne (1685-1709) |
Dénombrement
de 1724 |
Arpents
de front |
18 |
|
|
I(gnace) Samson (1676-p. 1726) |
Jean-Baptiste Carié (1682-1749) |
2 ½ |
(rue de Billy)
No
des terres |
Premiers
Concessionnaires |
Recensement
de 1681 |
Carte
de catalogne (1685-1709) |
Dénombrement
de 1724 |
Arpents
de front |
21 |
|
|
Ignace Carié (1671-1765) |
Ignace Carrier (1671-1765) |
5 x 80 |
(Voir page 57)
LÉVIS
(rue Saint-Omer)
No
des
terres |
|
Arpents
de
front |
|
18 |
Toussaint Toupin-Dussault (1616-76) |
6 février 1660 (gfe Audouart) - p. 131 |
2 1/2 |
Étienne Landron (1650-1702) |
21 février 1660 (gfe Audouart) |
||
Jacques Samson (1647-99) |
25 août 1670 |
||
Ignace Samson (1676-1726) |
18 juin 1700 (gfe Métru) |
||
Jean-Baptiste Carrier (1682-1749) |
entre 1709 et 1723 |
(rue Billy)
Arrière-fief des Jésuites
11 arpents de front sur 80 de profondeur
No
des terres |
|
Arpents
de front |
|
21 |
Louis Duquet (1657-p. 81) |
10 juin 1668 (gfe Becquet) p. 347 |
3 |
Pierre Duquet (1643-87) |
|
||
Pierre Loiseau |
2 août 1676 (gfe Rageot) – p. 347 |
||
Ignace Carrier père (1671-1765) |
10 septembre 1693 (gfe Rageot) p. 347 |
||
Ignace Carrier fils (1694-1765) |
en 1738 |
||
Ignace Carrier fils (1627-59) ??? |
|
||
Ignace Couture (1737-p. 71) |
au recensement de 1762 |
||
(?)(?)(?) |
|
(Voir page 67)
No
des terres |
C’est Esther de Lambourg veuve de Guillaume Gautier de la Chenaye avec ses enfants qui a dû hériter de la terre de son mari. En effet, dès le 31 octobre 1660, n’osant plus cultiver sa terre de la pointe de Lévy, à cause des incursions des Iroquois, toujours à craindre, elle cédait à rente à Jean-Baptiste Hallé, 2 arpents de terre de front, (terre No. 23), situés entre les terres des Jésuites (à l’est) et le reste de sa terre (à l’ouest – (2). Cet acte ignore l’arpent de front (No. 22) restant sur le fief des Jésuites, que le dénombrement de 1723 attribue à Jean Halay, mais que les Jésuites concédèrent à Ignace Carrier, son voisin, en 1730. Les 2 arpents de front ainsi vendus à Jean-Baptiste Hallé, que le dénombrement de 1723 mentionne sous le No. 23, semble correspondre à la moitié d’une terre de 4 arpents de largeur, appartenant à la venderesse en vertu de sa communauté de biens avec feu son mari. À cette époque, Ésther de Lambourg n’était apparemment pas encore en possession des terres dont elle allait hériter des Sevestre, père en fils. |
Arpents
de front |
23 |
2 |
*******************************************
No
des terres |
Pierre (Jourdain-dit)-Saint-Louis (1695-1765), dont
on perd dès lors |
Arpents
de front |
25 |
2 ¼ |
(Voir pages 68 et 70)
Le village de Sorosto
Joseph-Edmond Roy nous dit (II. Pp. 183
et 185) que vers 1744, le village de Coutances – car Sorosto n’était point
encore connu – était habité par onze colons. En partant de la rivière à la
Scie, au 2ième rang de Lévis, on mettait le pied sur la terre
d’Étienne Gely (né en 1710, époux de Marie-Josephe Huard). Il avait pour
voisin, en se dirigeant d’ouest en est, Joseph Girard (époux de Madeleine
Marchand). Venaient ensuite : Jacques Naud dit Labrie (1709-p. 1766),
l’ancêtre de nos famille Labrie de Pintendre, dont les descendants possédaient
encore la terre ancestrale vers 1893-97 : Joseph Dumont (1706-49), qui
avait comme épouse Madeleine (
*******************************************
Le premier chemin du roi de la
Nouvelle-France
Cette prétention donna lieu à un procès, impliquant tous les habitants de la seigneurie établis depuis la limite est, en incluent même deux colons du futur fief de la Martinière, jusqu’au fief des Jésuites, sur le territoire de Lévis. Incidemment, une liste de seize colons, qui portèrent plainte en 1667, devant le lieutenant de la prévôté de Québec, contre Bissot et Couture, aussi bien que contre l’ordonnance elle-même, permet d’établir le nombre exact de famille alors établies sur le territoire actuel de Lauzon. Ces seize colons, que nous mentionnons ci-après dans l’ordre de terres, d’est en ouest, étaient d’abord Jean Carrier et Louis Gézeron dit Brulot (de la Martinière), Jean Joly, André et Guillaume Albert, Jean Chauveau dit Lafleur, Noël Pourveu dit Lafortune, Jean Guay, Jean Durand dit Lafleur et Robert Chartier, Gabriel Lemieux, Théodore Sureau et Michel Buisson de Saint-Côme, ces quatre derniers étant censitaires du fief Sainte-Anne, et enfin François Becquet, Simon Rocheron et Louis Bégin (p. 183). À ces 16 colons, il faut ajouter Guillaume Couture et peut-être François Bissot qui devait cependant se fixer à Québec avant 1667. Il reste à compter trois colons assurément établis dans la Martinière, mais qui ne s’étaient pas joints aux autres pour protester. Ce sont : François Grenet, Michel Durand et Laurent Poiré. Michel Lecours, grand voyageur, se fixa aussi à Lauzon en cette même année. Nous arrivons donc à un total de 21 ou 22 familles, où établissement distincts de colons, qui vivaient en 1667 dans les limites actuelles de la ville de Lauzon. Observons que le recensement qui eut lieu cette année là n’en mentionne que onze. Il omet tous les colons de la Martinière.
(Voir pages 81 et 82)
Joseph-Edmond Roy nous dit (cf : III, p.225) que François Dallaire avait été protégé par un bon cultivateur, nommé Jean-Joseph Couture, époux de Catherine (?) Carrier, qui lui avait donné tous ses biens, le 24 mars 1783, soit un mois avant son mariage. Nous avons identifié ce donateur avec Jean-Joseph Couture (1729-p. 83), fils de Jean (III) et de Marie-Charlotte Sédilot-(dit Montreuil), de la pointe de Lévy, qui avait épousé en premières noces, à Lévis, en 1757, Catherine Hallé (1737-59), fille d’Augustin (III), et en second mariage, encore à Lévis, en 1767, Thérèse Carrier (1744-p. 83), fille de Jacques-Charles Carrier (III).
*******************************************
D’après la carte municipale de Lévis, il
y a une distance de
(Voir pages 85 et 86)
No
des terres |
Noms
et désignation
des habitants |
|
(fief
de la Martinière (1724) |
||
13v |
Charles Grenet (1682-1750), fils de François (I). |
|
14v |
Laurent Poiré (1681-1761), fils de Laurent (I). |
|
15v |
Charles Carrier père (1678-1740), fils de Jean (I). |
|
16v |
Charles (Gézeron-dit-) Brulot (1680-1746), fils de Louis (I). |
|
(ville
de Lévis, rue Saint-Omer) |
||
18 |
Jean-(Bte) Carrier (1682-1749), fils de Jean (I). |
|
(fief
des Jésuites) |
||
21 |
Ignace Carrier, fils (1694-1765), fils du survivant. |
|
21 |
Ignace-(Philippe) Carrier père (1671-1765), fils de Jean (I). |
|
22 |
Ignace Carrier fils, le même que ci-haut. (?) |
|
|
Ces trois dernières terres s’étendent alors sur un front de 6 arpents (en tout) |
|
(rue
Desjardins) |
||
23 |
Augustin Carrier
(1709-57), fils d’Ignace et Élizabeth Rocheron, qui avait épousé au Cap
Saint-Ignace, le 9 novembre 1739, Marie-Geneviève Bernier (1718-P.57), fille
de Pierre (I). Un seul fils, né de ce mariage, en |
|
(fief
Saint-Vilmé) |
||
26 |
Charles Carrier (1712-80), fils d’Ignace-Philippe
(II), époux de Catherine Drouillard. |
|
(Voir page 89 et 90)
Les terres de Lévis
Notre information sur les terres de Lévis provient de plusieurs sources. Afin de nous répéter le moins possible relativement surtout à ce qui suit en seconde partie – ce qui n’est pas facile – nous donnons ci-après ce que nous en connaissons dans l’ordre géographique est-ouest de ces terres, selon chacune de ces sources.
Nous avons vu sur nos tableaux que la
première terre (No. 18) de Lévis, située entre la ligne actuelle de Lauzon et
le fief des Jésuites, soit entre
Dès 1710, cette terre appartenait à
Jean-Baptiste Carrier
(1682-1749), le deuxième fils de Jean Carrier (I) et Barbe Hallé, du fief de
On peut dire que presque tous les Carrier
de Lévis descendent de l’un ou l’autre de deux frères, mais surtout
d’Ignace-(Philippe), l’aîné, établi sur le territoire de Lévis, en 1693 :
ou de Jean-Baptiste que nous venons de mentionner. Du mariage de celui-ci avec
Jeanne Samson naquirent cinq ou six enfants, dont trois fils, 1e
Jean, qui épousa Marie-Louise Morin, en 1727. Il décéda en 1754 : 2e
(Jacques) Charles, né en 1713, qui épousa Catherine Huard, en 1736 : et 3e
Joseph (1718-p.68), marié avec Madeleine Laroche, en 1745. Il n’est pas facile
de déterminer lequel de ces trois frères succéda à son père sur
Joseph-Edmond Roy (cf : vol. V,
p.181) situe la terre d’un nommé Joseph Carrier dit Rousseteau, vers 1840, entre la
limite est de Lévis et la terre de François Bisson, à l’ouest. Ne s’agit-il pas
de
(Voir page 91)
En effet, le dénombrement de 1723 donnait 5 arpents de front à la terre suivante (No 21), située entre celles de Denis Courtois (à l’est) et de Jean-Baptiste Hallé (à l’ouest). Cette terre appartenait à Ignace Carrier père (1671-1765), depuis 1693 – (Voyez : Jean Carrier, en seconde partie).
Jean-Baptiste Hallé fils, voisin d’Ignace Carrier, du côté ouest, mourut en 1726. Le 27 novembre 1730 (gfe Pinguet), Ignace Carrier se faisait concéder par les Jésuites un arpent de terre de front (qui restait dans leur fief) entre l’acquéreur (à l’est) et les représentants Gautier (à l’ouest). On peut se demander pourquoi on ignore alors complètement la terre (No. 23) de feu Jean-Baptiste Hallé, (de 2 arpents de front). En effet, cette dernière terre, immédiatement à l’extérieur du fief des Jésuites, longeait ce restant de terre ainsi concédé. Quoiqu’il en soit, cet arpent de terre était vraisemblablement celui que le dénombrement de 1723 attribue à Jean-Baptiste Hallé sous le No. 22 en lui donnant cependant une profondeur de 40 arpents, au lieu de 80 qu’avaient les autres terres de ce fief.
Dès lors, Ignace Carrier possédait donc (sous les Nos. 21 et 22) la dernière terre du fief des Jésuites, laquelle avait une largeur de 6 arpents de front, sur 80 de profondeur, sauf quant à l’arpent acquis en 1730. Il n’est plus question ensuite de la terre (No. 23) de feu Jean-Baptiste Hallé dans les documents que nous avons consultés.
D’après le procès verbal du grand voyer
de 1738 déjà mentionné, cette terre des Carrier était divisée en trois tranches, celle
du centre appartenant à Ignace Carrier père (1671-1765) et les deux autres à
son fils Ignace (1694-1765). Mais le recensement de 1762 n’indique plus là,
c’est-à-dire à l’extrémité ouest du fief des Jésuites (joignant
*******************************************
La tranche est de la terre (Nos 21 et 22) d’Ignace Carrier (1671-1765) est bien celle sur laquelle son fils Ignace (1694-1765), époux d’Élizabeth Roch(er)on (1695-1766), éleva sa famille et où il décéda. Dès 1665, elle passait à Jean-Baptiste Carrier (né en 1737), (fils de ce dernier), qui avait épousé à Lévis, le 18 février de cette même année, Marie-Anne Huard (née en 1744), fille de Joseph Huard et de Suzanne Lemieux. Pierre-(Benjamin) Carrier (1786-1884) – dont la maison existe encore, rue Mgr Gosselin, près de Saint-Georges) – donateur de la partie ouest du terrain du Collège de Lévis et de la partie est de celui de l’église Notre-Dame, était issu de ce mariage. C’est cette filiation de Jean-Baptiste Carrier, suivie de celle de son fils Pierre-(Benjamin) qui nous permet d’établir le site précis de la terre d’Ignace Carrier (III), fils d’Ignace-(Philippe), sur la terre de son père.
*******************************************
La deuxième tranche de cette terre – celle du centre, qu’Ignace-(Philippe) Carrier s’était apparemment réservée – devait appartenir longtemps plus tard à Pierre (Lecours-dit-) Barras (1819-78), un autre généreux donateur des terrains de l’église Notre-Dame, qui décéda sans postérité. C’est sur sa propriété que se trouve aujourd’hui l’immeuble de l’ancien Hôtel-Dieu de Lévis, rue Notre-Dame, passé à l’École apostolique et finalement au Collège de Lévis.
La troisième et dernière tranche de
cette terre, se terminant à
Le 27 avril 1830 (gfe Couillard), ces derniers vendaient leurs parts
d’héritage à Laurent Chabot (1799-1893) et à Julien Chabot, son frère, tandis
que le 8 du même mois (même greffe), ces mêmes héritiers avaient vendu à Joseph
Guenette – père, époux de Marguerite Hallé – « dix perches de terre de
front depuis la clôture de l’église anglicane jusqu’au deuxième rang »
(cf : V. appendice, pp. 38 et 39). Il s’agit ici de la première église
anglicane, qui se trouvait rue Wolfe, côté nord, au milieu de
C’est de cette dernière tranche de la terre d’Ignace Carrier
(II) que provient le terrain donné à
Il s’en suit que tout le terrain donné à
Nous voyons sur nos tableaux que la première terre à l’ouest du fief
des Jésuites, longeant
Pierre-Georges Roy a écrit que cette rue fut ouverte aur la terre de
Georges Carrier
(1819-91), et que c’est en son honneur qu’elle fut nommé ainsi. C’est en effet
M. Georges Carrier,
important maître-boucher, qui, lors de la construction de l’église Notre-Dame
de Lévis, avait donné le terrain qui y fait face, entre les rues Guenette et Carrier,
et sur lequel s’élève la statue du curé Déziel, fondateur de la ville de Lévis.
Toute
Incidemment, nous croyons que l’un des derniers lots sur cette rue fût concédé vers 1900 par M. Théophile Carrier, petit-fils de feu Jean-Baptiste Carrier, à Tit’homme à mon égouine, (né Raymond Roy), un brave menuisier de la campagne, qui y construisit sa résidence, au coin est des rues Carrier et Wolfe. Les gens du quartier qui ont connu ce brave homme se font rares aujourd’hui, mais ceux qui restent se souviendront sans doute qu’il n’était pas grand, ni très fort non plus. À cette époque, les trottoirs se construisaient en madriers, qu’il fallait renouveler à tous les dix ou douze ans. Il en était à peu près de même des clôtures entre voisins, ou faisant face aux propriétés. Il arrivait parfois, qu’à sa candide demande, certains passants complaisants devaient lui pousser dans le dos, pour l’aider à percer de son vilebrequin une épaisse pièce de bois, trop dure pour ses forces.
À 25 cents de l’heure, Tit’homme
travaillait toujours – comme il le disait lui-même – pour
Chaque dimanche, Tit’homme sortait sa belle canne rouge pour monter à l’église. De deux à trois pouces trop longue pour lui, cette canne ne pouvait guère lui servir que de support moral. Qu’importe après tout, puisqu’elle faisait son bonheur, ce que son sourire angélique révélait aux passants. Devenu vieux, il se retira à la campagne avec sa vieille, où nous avons eu l’occasion de le visiter quelques années avant sa mort, alors qu’il se mourait d’ennui. Les pauvres vieux de ce temps-là étaient trop souvent oubliés à tous points de vue.
Pour établir sa ville d’Aubigny, le seigneur Caldwell rachetait de ses censitaires, en 1818, une certaine étendue de leurs terres, aujourd’hui comprise entre les rues Saint-Félix et Perreault, à l’est, et la côte du Passage, à l’ouest, sur 7 à 9 arpents de profondeur, à partir de la cime du cap. Ces terrains lui avaient coûté une fortune. Comme il les avait payés au moyen de ses défalcations envers la couronne, il lui fallait rembourser. C’est ce qu’il semble avoir tenté, en 1824, en rétrocédant une partie de ses achats fantaisistes à leurs anciens propriétaires, Jean-Baptiste Carrier, cultivateur, puis boucher, père de Georges, avait acquis sa terre de 1 ½ arpents de front, en 1830, de Jean-Baptiste Carrier, célibataire, à qui Caldwell avait rétrocédé 2.4 arpents de front, avec peut-être en outre les 8 perches appartenant à Jacques Châteauneuf, en 1818 (cd : IV, p.96 et V, p.143 et note 5).
Généalogie de la famille de feu M.
Théophile Carrier
I-
Jean Carrier
(1640-1716), fils de Jean et de Jeanne Dodier, de Saint-Georges, diocèse de
Xaintes, épousa à la pointe de Lévy, le 14 novembre 1670 (cf : registre de
Québec), Barbe Hallé (1645-96), fille de Jean-Baptiste Hallé, dont la terre
(No. 23) longeait
II-
Jean-(Baptiste) Carrier (1682-1749), le plus jeune
de trois frères, épousa probablement à la pointe de Lévy, peu après le 15 avril
1705 – date de son contrat de mariage, au greffe Chambalon) - Jeanne Samson (1681-1758), fille de Jacques.
C’est Jean-Baptiste Carrier qui succèda finalement à son beau-frère
sur la première terre de Lévis, (No. 18), longeant
III- Jacques-Charles Carrier (1713-p. 64), qui épousa à Lauzon, le 10 avril 1736, Catherine, fille de Mathieu Huard dit Désilets (1679-1760) et Jeanne Jourdain (1684-1757), établis sur le territoire de Saint-David d’abord puis à Lévis.
IV- Étienne Carrier, né en 1754, marié à Lauzon, le 21 avril 1777, avec Charlotte Bégin, fille de Michelet de Josephe Turgeon.
V- Jean-Baptiste Carrier (178.-1843), marié à Lauzon, le 19 juin 1810, avec Marie-Françoise Guenette, fille de Joseph et de Marie-Françoise Bissonnet (dont le mariage avait eu lieu à Saint-Michel).
VI- Georges Carrier (1819-91), cultivateur, puis maître-boucher, qui épousa à Lauzon, le 15 février 1847, Julie Labadie (1824-1921), fille d’Augustin Labadie et de Marie-Anne Lavasseur.
VII- Théophile Carrier (1854-1932), comptable, qui épousa à Notre-Dame de Lévis, le 5 août 1882, Perpétue Policain (1855-1901), fille de Ferdinand et de Émilie Thibodeau.
VIII- Philippe Carrier (18..-19..), cultivateur, qui épousa 1e à Montréal, le 26 février 1906, Dulcina-Ursule, fille d’Eudore Lemieux et de Mary-Julie Hazes (1882-1916) : et 2e, au Cap Saint-Ignace, le 25 juin 1917, Alphonsine Bernier, fille de Théophile, et de Euphrasie Langlois.
IX- Le docteur Jean-Paul Carrier, dentiste,
Ce serait donc entre 1730 et 1818 que Jean-Baptiste Carrier
ou l’un de ses ascendants avait acquis la terre en question. Nous verrons plus
loin qu’à partir de 1818, Jean-Baptiste Carrier était établi au coin ouest de
La terre des Fanchon-Couture
C’est en 1935 que (feu) M. Valérie Plante, comptable, se porta
acquéreur de ce qui restait alors de la terre de
Dans les titres et papiers de
Il y a un front de 7 arpents entre les terres Nos. 22 et 24, soit entre
les rues Guenette et Desjardins, où devaient s’aligner, d’est en ouest, les
terres No. 23, de Jean-Baptiste Hallé (2 arpents) : No. 23x, de Mathurin Arnault,
(1/2 arpent) et No 23xx du notaire de la Cétière (de 4 ½ arpents). Entre
Le 2 mai 1753, Ignace Carrier et Élizabeth Rocheron, son épouse, cédaient et abandonnaient à Ignace Carrier (1727-59), leur fils, cette terre de 2 arpents de front sur 40 de profondeur, alors bornée au nord-est par Joseph Carrier et au sud-ouest par Joseph Bisson, (héritier de la Cétière). Peu après le 17 novembre de la même année, date de leur contrat de mariage, au greffe Barolet, ce jeune homme épousait, tout probablement en l’église de Lauzon, Véronique Carrier (1734-79), fille de François Carrier et de Marie-Anne Huard-Désilets, qui étaient établis dans le fief Saint-Vilmé depuis au moins 1738, De ce mariage naquirent trois enfants qui décédèrent apparemment en bas âge. Le dernier naquit et fut inhumé à Saint-Joseph de la Nouvelle-Beauce, en septembre 1759, c’est-à-dire pendant le siège de Québec, où la jeune femme s’était réfugiée. Son mari aussi mourut pendant le siège, soit le 2 septembre. Il ne fut inhumé à Lauzon que le 11 décembre (cf : Tanguay). N’est-ce pas Ignace Carrier qui avait construit la première partie en pierre de cette plus vieille maison de Lévis? Elle avait été allongée par la suite.
Deux ans plus tard, le 19 octobre 1761, Véronique Carrier, veuve d’Ignace Carrier, convolait en deuxième mariage à Lévis, avec Ignace Couture (1737-p. 1803) fils d’Augustin (III) et d’Élizabeth Carrier. Ces époux avaient fait un contrat de mariage en présence du notaire Moreau, le 12 du même mois. À tout prendre à la lettre, si on s’en tient rigoureusement au recensement de 1762, Ignace Couture (et Véronique Carrier, sa femme) auraient alors habité la moitié ouest de la terre (Nos. 21 et 22) de leurs beaux-parents, (de 6 arpents de fronts en tout, sur le fief des Jésuites). Toutefois, le reste de l’information semblerait établir qu’ils demeuraient alors sur la terre se situant aujourd’hui avenue Plante, et qui appartenait pour moitié à Véronique Carrier, en vertu de sa communauté de biens avec feu Ignace Carrier, son premier mari.
Du mariage d’Ignace Couture avec Véronique Carrier naquirent six ou sept enfants, parmi lesquels : Ignace, né en1764, l’aîné, époux de Geneviève Samson, sur lequel nous reveront plus loin : et le cadet, Augustin, qui épousa à Lévis, le 18 février 1805, Marie-Josephe Guay, fille d’Antoine et de Barbe Lecours.
C’est Augustin Couture (époux de Marie-Josette Guay) qui hérita de la terre paternelle. Son fils Augustin Couture dit Fanchon (1728-98) succéda à son père sur une partie de cette même terre où se trouvait la vieille maison de l’avenue Plante. Il épousa à Lévis, le 17 février 1846, Marie-Lucie Lefebvre-Boulanger (1826-1912), fille de Louis et de Geneviève (Flamand-dit-)-Ladrière. Napoléon et Édouard Couture surnommés Fanchon, célibataires, fils d’Augustin, ont été les derniers du nom à occuper la terre en question.
(Voir pages 93 à 100)
Le carrefour des Quatre-Chemins
Il s’agit du carrefour de
« Depuis le commencement du siècle (1800), s’était formé là un certain groupement de maisons. Vers 1840, quelques propriétaires, comme Étienne Dallaire et François Roberge y avaient des établissements de commerce, qui eurent pendant un temps une grande importance. » On pourrait ajouter : Jean-Baptiste et Louis Carrier, puis Georges et Édouard Couture, qui devaient bientôt suivre.
Nous avons vue que le magasin Dallaire se trouvait rue Saint-Georges côté sud, au coin est de la ci-devant rue Dallaire.
Le magasin de François Roberge lui,
faisait vis-à-vis, du côté nord de
C’était à partir de 1810 que Jean-Baptiste Carrier, jusque là surtout cultivateur, avait commencé à acquérir certains lots au coin sud-ouest de la côte du Passage et de la ci-devant rue Dallaire. Il devait d’abord y établir sa boucherie et son abattoir, puis bientôt sa résidence. Il se trouvait là dès 1818, soit un an avant la naissance de son fils Georges, qui lui succéda dans ce commerce. Plus Tard, ce dernier et son frère Joseph s’y construisirent chacun à cet endroit une maison en brique rouge à trois étages. Ce sont ces deux maisons que la ville acheta vers 1960 pour les démolir, afin de faire communiquer en ligne aussi droite que possible la côte du Passage avec l’ancienne rue Dallaire.
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En arrière de la propriété de Jean-Baptiste Carrier, c’est-à-dire plus tard sur cette dite rue Dallaire, côté ouest, se trouvait la maison d’Ambroise Rhéaume, cordonnier, établi à cet endroit depuis 1810. Les bouchers Carrier semblent avoir finalement fait l’acquisition de cette dernière propriété, car « un vaste bâtiment, en arrière de la maison de Georges Carrier (fils de Jean-Baptiste, rue Saint-Georges), lui servait de boucherie. » (1).
Immédiatement à l’ouest de Jean-Baptiste Carrier, rue Saint-Georges, côté sud, se trouvait la propriété de Jacques Meneuf dit Châteauneuf (2) que ce dernier vendit à Michel Bourassa, (époux d’Adélaïde Tanguay), le 13 mars 1829.
Le 12 décembre 1838, Augustin Couture vendait à François-Xavier Thompson, originaire de Saint-Henri de Lauzon, mesureur de bois, la propriété voisine de l’école d’Aubigny (rue Saint-Georges, côté sud, longue maison basse, qui a été démolie, il y a quelques années, lors de la construction de l’usine de filtration). Nous identifions ce vendeur avec Augustin Couture (V), fils d’Augustin et de Marie-Louise Pouliot, qui avait épousé Françoise Lecours, fille de Michel et de Barbe Poiré, à Lévis, le 17 août 1785. Au recensement de 1762, Augustin Couture père et Marie-Louise Pouliot, sa femme (née en 1731), habitaient peut-être sur cet emplacement. Cependant, Augustin Couture (III) et Élizabeth Carrier (1706-37), père et mère du précédent, n’étaient pas là en 1738 (cf : procès verbal du grand voyer mentionné précédemment.
La jolie maison, de style anglo-normand, qui se trouve encore sur ce lot, n’aurait-elle pas été construite par François-Xavier Thompson (1816-92), vers 1870-80, et peut-être plus tôt, qui, à sa mort était veuf de Marie-Catherine Mercier, celle-ci venait de Berthier.
(Voir pages 100 et 101)
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Ignace Couture, né en 1764, mentionné précédemment, fils d’Ignace et de Véronique Carrier, ces derniers alors propriétaires de la maison des Fanchon-Couture, avenue Plante, a dû naître dans cette maison. Il épousa à Lévis, le 22 janvier 1788, Geneviève Samson, fille de Jean et de
(1)
Pierre-Georges Roy, Profils lévisiens (1947).
(2)
Sur cette famille Lemeneux-Châteauneuf, on peut
consulter une série d’articles de Léon Roy, dans le B.R.H., vol. 53, pp. 149,
187 et 218.
Geneviève Carrier. Leur fils Ignace, charpentier (179.-1844), épousa aussi à Lévis, le 23 novembre 1819, Anastasie Lefebvre-Boulanger (1791-1859), fille de Louis et de Marie-Angélique Bégin. Dans son contrat de mariage, que reçut le notaire Tétu, le 4 du même mois, son père lui faisait don d’un lot à bâtir, situé dans le haut de la côte du Passage, côté est. Il ne tarda pas à y construire sa résidence.
C’est sur cet emplacement, peu après la mort d’Ignace Couture, leur père, que Georges Couture (1824-87) et Édouard Couture (1833-1919) établirent leur premier magasin, bientôt suivi d’un second, cette fois, en brique d’Écosse, avec façade en pierre de taille, et où ils ne tardèrent pas à faire fortune. Cette solide construction – qui ne correspondait plus aux conditions du commerce – à été démoli, vers 1930, lorsque ses propriétaires MM. Édouard Perrault, neveu de l’un des fondateurs de l’entreprise, et Louis-Philippe Bégin se sont retirés des affaires.
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Cependant, Ignace Couture père (179.-1844) s’était fait concéder par le
seigneur Caldwell, le 21 septembre 1825, le lot voisin du sien, au sud, tout
près de François Roberge et qui faisait le coin de la côte du Passage et de
(Voir page 101 et 102)
Les terres des Carrier à Lévis
Nous venons de voir que pendant un certain temps, presque soixante pour cent de l’étendue des terres situées entre la ligne de Lauzon et la côte du Passage appartenait à des familles Carrier. L’année même de la mort (en 1765), d’Ignace-(Philippe) Carrier et de son fils Ignace le représentant des Pères Jésuites n’avait-il pas écrit au notaire Jean Saillant, procureur de James Murray, le nouveau seigneur de Lauzon, que « les terres ci-devant appartenant à Ignace Carrier père (1671-1765) et celles qui ont appartenu à Ignace Carrier (1694-1765), son fils, sont en tant de mains qu’on ne peut distinguer la part de chacun » (quant aux rentes seigneuriales). Or, il ne s’agissait évidemment là que des terres relevant du fief des Jésuites.
Nous allons voir que ces terres n’étaient vraisemblablement pas les seules qu’avaient acquises à Lévis Ignace-(Philippe) Carrier père et son fils Ignace. En effet, le procès verbal du grand voyer de 1738 déjà mentionné nous révèle qu’au moins trois autres Carrier, fils et petit-fils du grand’ père Ignace possédaient des terres à cette époque dans le quartier Villemay actuel.
(Voir page 102)
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Ces trois terres étaient 1e celle de Charles Carrier
(1712-80), fils d’Ignace (1671-1765) et époux de Catherine Drouillard; 2e
de Joseph (Huard)-Désilets, fils de Mathieu, marié à Lévis, l’année précédente,
avec Suzanne Lemieux, née en 1710, fille de Michel (II); et 3e
François Carrier,
fils de Charles, qui avait épousé, en 1733, Marie-Anne Huard. Ces trois
dernières terres se trouvant à l’ouest de
Le recensement de 1762 mentionne dix-sept familles Carrier établies dans St-Joseph de la Pointe de Lévi. Cette paroisse s’étendait alors depuis et y compris la tranche ouest du fief de Vincennes jusqu’à l’embouchure de la Chaudière sur le Saint-Laurent. Voici quelles étaient celle où l’on tenait feu et lieu. Nous avons tenté de les identifier au meilleur de notre connaissance, car les épouses ne sont pas nommées dans ce recensement :
(1) Le 17 juin 1738 (gfe Barbel), le seigneur Charest cédait à Augustin Carrier, une terre de 3 arpents de front, située en face de Québec, entre les habitations de Jean Carrier et de Jean-Baptiste Bégin (vol. II, p.149). Cette cession demeure énigmatique. Voyez les terres Nos. 17 et 18.
Jean-Baptiste (1711-p.1754), fils
d’Ignace-(Philippe), marié en 1735 avec Louise Guay. Ces époux occupaient
apparemment la tranche ouest de
Jean, né en 1712, fils de Charles (II) et de Marie Gézeron-Brulot, mariés en 1743 avec Geneviève Huard.
Jean (fils de Jean et de Marie-Louise Morin), marié en 1751 avec Suzanne Duquet.
Charles (fils de Charles et de Marie Gézeron-Brulot), marié en 1727 avec Geneviève Guay.
(Jacques)-Charles, né en 1713 (fils de Jean-Baptiste (II) et de Jeanne Samson), marié en 1736 avec Catherine Huard.
Charles (1712-80) – fils d’Ignace-(Philippe), marié en 1738 avec Catherine Drouillard. Établi sur le fief Saint-Vilmé.
Charles-Joseph (1731-p. 67) – fils de Charles (III) – marié en 1752 avec Marie-Anne Pichet.
Joseph (1705-65) – fils de Charles (II) et de Marie Gézeron-Brulot – marié en 1737 avec Marie-Anne Guay.
Joseph (1718-p.1768) – fils de Jean-Baptiste (II) et de Jeanne Samson – marié en 1745 avec Madeleine Laroche.
Ignace-(Philippe) (1671-1765) fils de Jean et de Barbe Hallé; marié 1e, en 1693, avec Périne Grenet, et 2e, en 1710, avec Catherine-Rosalie Duquet.
Ignace (1694-1765), fils du précédent; marié en 1722, avec Élizabeth Roch(er)on (1695-1766).
Louis, fils de Charles (II) et de Marie Gézeron; marié en 1744, avec Marie-Anne Guay.
Louis, fils d’Ignace-Philippe (II); mari. En 1744, avec Marie-Anne Albert.
Louis (1732-p.71), marié à Saint-Nicolas, en 1756, avec Françoise Jérémie-dit-Douville – contrat 18 février 1756 (gfe Dechanay). Établi à la pointe de Lévy.
François, fils de Charles (II) et de Marie Gézeron; marié en 1733, avec Marie-Anne Huardé Établi sur le fief Saint-Vilmé.
André-Joseph, fils de Charles (II) et de Marie Gézeron; marié en 1742, avec Suzanne Poiré.
Antoine (1740-p.1803), fils de Charles
et de Véronique Guay; marié à Lauzon, en 1768, avec Véronique Pichette. Le
recenseur le dit fils de
Le recensement de 1762 mentionne en outre à Saint-Henry (de Lauzon) une famille Charles Carrier, composée du mari et sa femme avec huit enfants. Ce recensement ne mentionne pas d’autre famille Carrier descendant de Jean Carrier (I) et de Barbe Hallé en dehors de ces deux paroisses (Lévis et Saint-Henri).
(Voir pages 103 à 105)
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Généalogie de la famille de M. Louis Carrier,
(Premier maire de Lévis)
I - Jean
Carrier
(1640-1716), fils de Jean Carrier et de Jeanne Dodier, de Saint-Georges,
diocèse de Xaintes, en Normandie, qui épousa à la pointe de Lévy, le 4 novembre
1670 (cf : registre de Québec), Barbe Hallé (1645-96), fille de
Jean-Baptiste Hallé, (dont la terre (No. 23) longeait le côté ouest de
II - Ignace-(Philippe) Carrier (1671-1765), fils aîné,
épousa 1e à Lévis, le 16 juin 1693 (sans contrat de mariage) Périne
Grenet (1675-1709), fille de François Grenet, un voisin; et 2e
encore à Lévis, le 2 juin 1710, Catherine-Rosalie Duquet (1688-1753), fille de
Jean et de Catherine-Ursule Amyot – contrat 24 avril précédent (gfe Dubreuil).
Ignace Carrier
se fixa en 1693 sur
III - Joseph Carrier (1697-1765), qui épousa à Québec, le 17 novembre 1727, Marie-Louise Gosselin, fille de Louis (II) et de Marie-Marguerite Du Roy – contrat le 7 novembre (gfe. Louet père).
IV - Ignace Carrier, qui épousa 1e à Lévis, le 23 novembre 1761, Geneviève Dumont, fille de Joseph et de Madeleine Lecours – contrat le 20 du même mois (gfe. Moreau) – et 2e encore à Lévis, le 22 avril 1771, Geneviève (Huard)-Désilets, fille de Joseph et de Suzanne Lemieux – contrat, le 15 du même mois (gfe Jean-Claude Panet). Continuateur de la lignée par ce second mariage.
V - Joseph Carrier, qui épousa à Lévis, le 19 janvier 1808, Geneviève Carrier, fille de Michel et de Geneviève Martin. Ces époux semblent être décédés à Lévis avant l’ouverture des registres (en octobre 1851)
VI - Louis Carrier (1779-ant. 1851), qui épousa à Lévis, le 17 janvier 1815, Marie-Louise Nolin (17..-ant.1851) fille de Basile Nolin et de Marie-Anne Buisson.
De ce mariage étaient nés au moins trois fils :
VII - Louis (1816-74), marchand, qui devait devenir le premier maire de Lévis, époux de Marie-Émélie Valois (1815-74).
Augustin (1823-1908), cultivateur, qui épousa 1e Marie-Camille Lemieux, à Lévis, en 1845, et 2e encore à Lévis, en 1885, Adélaïde Ruel, veuve de François-Xavier Couture.
Et Antoine (1829-1906), marchand, qui épousa
Hélène Sheppard (1830-1913) à Lévis, en 1852; plus tard fondateur de
Pierre-Georges
Roy nous dit (1) : que « ces trois frères, par héritage ou par
acquisition, devinrent propriétaires d’une bonne partie de
Il s’agirait donc en grande partie des terres désignées sous les Nos. 24 et 25 dans l’aveu et dénombrement de 1723. Elles s’étendraient maintenant entre les rue Desjardins, à l’est et Saint-Augustin comprise, à l’ouest. Nous croyons que des recherches plus poussées finiraient par démontrer que toute cette étendue, soit environ six arpents de front, provenait de la terre de Louis Carrier et de Marie-Louise Nolin, dont leurs trois fils auraient hérité. Antoine, marchand, aurait, par la suite, cédé une partie de sa part à son frère Augustin, cultivateur, puis ce dernier aurait peut-être en outre élargi son domaine en faisant l’acquisition d’une bande de terre comprise entre les rues Napoléon et Saint-Augustin, sur le fief Saint-Vilmé.
Cette terre de
Louis Carrier
fils (1816-74) se trouvait entre les rues Desjardins et Dorval comprise,
c'est-à-dire, bornée à l’est par une bande de terre de tout au plus 1 ½ arpents
de front, entre la côte du Passage et
(1) Profils lévisiens, première série (1948), pp. 55-58); et deuxième série, pp. 184-238.
(Voir pages 105 et 106)
Comme Jean
Chauveau, son beau-frère, Guillaume Albert avait eu onze enfants, dont la
plupart étaient décédés avant d’atteindre l’âge adulte. Sérieusement malade au
lit, Guillaume Albert fit son testament à son curé, le 13 décembre 1708. Il
mourut peu après puisqu’il fût inhumé à Lauzon deux jours plus tard. Dans son
testament il ne mentionne que le plus jeune de ses enfants François-Mathieu, né
probablement en 1690 et conséquemment âgé de 18 ans. Celui-ci est incapable de
gagner sa vie. Il lui fait donc leg particulier de
(Voir pages 137 et 138)
Louis Bégin, décéda sur sa terre de Bienville et fût inhumé dans le (premier) cimetière de la pointe de Lévy, situé au nord de l’église actuelle de Saint-Joseph, le 26 décembre 1708, Jeanne Durand, son épouse, lui survécue près de quatorze ans et fût inhumée au même endroit, le 28 juillet 1722. Ce sont, à part Jacques Bégin, les premiers ancêtres au pays de toutes nos familles Bégin d’origine canadienne-française. De leur mariage étaient nés au moins neuf enfants. Ce sont :
1 – Marie-Anne (1669-87)
2 – Marie-Marguerite (1672-1733)
3 – Marie-Thérèse
4 – Élizabeth (1675-95)
5 – Louis
6 – Suzanne (16..-1731)
7 – Jean-Baptiste, qui épousa à Lauzon, le 23 janvier 1714 – contrat 15
janvier (gfe Rageot) – Louise Carrier (1695-1728), fille de Jean Carrier,
du fief de
8 – Étienne (1694-1759)
9 – Jacques (1696-1756)
(Voir page 150)
Nous empruntons à M. J.-P.-Alphonse Bégin, en le complétant quelque peu ce qui suit relativement à cette terre de Louis Bégin à Bienville et aux deux familles Bégin, qui l’ont occupée au moins en partie, de père en fils durant plus de 260 ans. La terre ancestrale ne fût divisée d’abord en deux tranches égales que sous la troisième génération.
Propriétaires successifs
I – Louis Bégin (1631-1708)
Marié à Québec, le 15 octobre 1668
À Jeanne Durand (1654-1722)
Concession : 18 novembre 1655.
II - Jean-Baptiste Bégin
Marié à Lauzon, le 23 janvier 1714
À Louise Carrier (1675-1728)
III - Jean-Baptiste Bégin (1717-81)
Marié 1e à Lauzon, le 23 novembre 1739
À Louise Bourassa (1716-48)
2e à Saint-Laurent, I. O., le 23 juin 1750
À Gertrude Pouliot (1728-ant. 64)
Et 3e à Lauzon, le 28 février 1764
À Marie-Anne Dussault
(Voir pages 152 et 153)
Louis Gézeron-dit-Brulote
En effet, selon Joseph-Edmond Roy (vol. I, p. 143), M. Charles de Lauzon-Charny avait concédé à Louis Gézeron, le 21 juillet 1666, (gfe Vachon) une terre située entre celles de Jean Carrier et de Michel Durand. C’est apparemment de cette même terre de Louis Gézeron, située entre Laurent Poiré et les Hospitalières, dont il est question dans un acte de reconcession du 22 septembre 1672 au greffe de Gilles Rageot (loc. cit. p. 293).
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Au recensement de 1681 Louis Gézeron à 42 ans. Agathe Fournier, sa
femme, 25 ans. Ils ont quatre enfants : Ignace, 8 ans, François, 4 ans,
Charles, 20 mois et Michel, domestique, 14 ans. Ils ont 12 arpents de terre en
valeur, 4 bêtes à cornes et un fusil. Ils habitent leur terre (No. 16) sur le
fief de
(Voir page 182)
Jean Carrier et Barbe Hallé
Presque toutes nos familles Carrier de la région lévisienne et de la Beauce descendent de Jean Carrier (1640-1716), établi dans le fief de la Martinière en 1666 et de Barbe Hallé (1645-96), son épouse. Nous disons presque, parce que Noël Lebrun dit Carrier (1669-1756), ou Carrier dit Lebrun, qui épousa Anne Brochu et se fixa à Saint-Vallier, peut fort bien avoir certains descendants du nom de Carrier dans cette même région. Il y a aussi une autre souche de Carrier dans la région de Montréal, celle d’Antoine Carrier, sans compter celles des Jamme dit Carrier et des Carrière, qu’il ne faut pas confondre.
Jean Carrier était déjà établi à la Martinière au moins six ans avant que ce territoire ne soit concédé en fief et seigneurie, en 1692. C’est en effet le 11 octobre 1666, en présence du notaire Métru, qu’il obtint concession de sa terre, de 3 arpents de front, de M. Charles de Lauzon-Charny, au nom du seigneur de Lauzon. Cette terre, située entre celles de Laurent Poiré, au nord-est, (qui était déjà là depuis cinq ans) et de Louis Gézeron dit Brulot, au sud-ouest, se trouvait pourtant complètement hors de la seigneurie de Lauzon. Gézeron venait d’obtenir concession de sa terre, le 21 juillet 1666 (gfe Vachon).
(cf : Tanguay I, p. 102 et II, pp. 539 et 540.)
Jean Carrier, fils de Jean et de Jeanne Dodier, de Saint-Georges, diocèse de Xaintes, épousa assurément à la pointe de Lévy, le 14 novembre 1670 (registre de Québec), Barbe Hallay (1645-96), fille de Jean-Baptiste, qui était déjà établis sur la côte de Lauzon. Ces époux avaient fait un contrat de mariage, le 27 juillet précédent chez le notaire Duquet. De ce mariage devaient naître quatre ou cinq enfants, dont trois fils. Le recensement de 1681 en mentionne trois : Ignace, Marie-Anne et Charles, les autres n’étant pas encore nés. Jean Carrier est alors âgé de 42 ans, sa femme, Barbe Hallay, de 36. Il a 15 arpents de terre en valeur, nourrit 5 bêtes à cornes et possède un fusil. Jean Carrier a pour voisin (du côté du sud-ouest) Louis Gézeron dit Brulot. Les époux Carrier gardent une fillette de 14 ans. Barbe Girard, leur nièce et probablement leur filleule, fille de Joachim Griard et de Marie Hallay, de Québec. Le recenseur la dit âgée de 1 an. C’est une erreur. Les âges donnés aux propres enfants de la famille sont d’ailleurs tous erronés.
Les enfants de Jean Carrier et de Barbe Hallé étaient :
1 – Ignace-Philippe (1671-1765), qui épousa 1e à Lévis, le 16 juin 1693 (sans contrat de mariage) Périne Grenet (1673-1709), fille de François, un voisin, et 2e encore à Lévis, le 2 juin 1710, Catherine-Rosalie Duquet (1688-1753), fille de Jean et de Catherine-Ursule Amyot – contrat 24 avril précédent (gfe. Dubreuil).
Un mois
exactement avant son mariage, soit le 16 mai 1693 (gfe Jean Adam disparu),
Ignace Carrier
avait obtenu concession d’une terre de 6 arpents de front, au premier rang de
Beaumont, qu’il vendit pour la somme de
On voit sur la carte de Catalogne, déposée en 1709, aussi bien que dans l’aveu et dénombrement de 1723 pour la seigneurie de Lauzon, qu’Ignace Carrier possédait alors une terre de 5 arpents de front par 80 de profondeur, au premier rang de Lévis (terre No. 21) entre celle de Denis Courtois, au nord-est et de Jean-Baptiste Hallé, au sud-ouest : J.-Edmond Roy nous apprend en outre (pp. 346-347), que la terre d’Ignace Carrier avait été concédée par les Jésuites à Louis Duquet, le 10 juin 1668, en même temps que les deux terres précédentes du côté du nord-est (le No. 19) à Martin Guesdon et (le No. 20) à Charles Courtois. Ces trois terres, en face de Québec, faisaient partie du fief des Jésuites, alors de 11 arpents de front par 80 de profondeur.
« Louis
Duquet céda bientôt son habitation à son frère, le notaire Pierre Duquet, qui
la revendit, le 2 août 1676 à Pierre Loiseau, navigateur, habitant de Québec
(gfe. Becquet). C’est ce Pierre Loiseau, dont on voit la maison sur la grève de
la pointe de Lévy sur un plan de Québec, fait en 1694, à peu près à l’endroit
« où se trouve encore, en 1920, l’hôtel Lawlor, rue Commerciale, en face
de la traverse de Lévis. » Loiseau et sa femme, Géneviève Lemieux,
vendirent à leur tour cette propriété, le 10 septembre 1693, à Ignace Carrier,
habitant de Lauzon, pour le prix de
« Le 27 novembre 1730, les Pères Jésuites vendaient à Ignace Carrier une terre de 1 x 40 arpents au bout de la terre des héritiers J.-Bte Hallay, bornée au nord-est par Ignace Carrier et au sud-ouest par les représentants Gauthier (gfe Pinguet) ».
Le 2 juin 1744 (gfe Pinguet), Barbe Renaud, (Arnault), veuve de Denis Courtois, a pour voisins au 2e rang Ignace Carrier et Lemieux.
2 – Marie-Anne, née en 1674, mariée 1e à Lévis, le 16 novembre 1695, à Pierre Turgeon (1668-99) – contrat la veille (gfe Métru). Remariée encore à Lévis, le 4 mai 1700, à Louis Lemieux (1672-ant. 1709), fils de Gabriel – contrat 2 mai 1700 (gfe Métru).
3 – Charles (1678-1740), qui épousa à Lévis, le 15 juin 1699 Marie Gézeron dit Brulot (1680-1756), fille de Louis, un voisin. Dans leur contrat de mariage au greffe Métru, le 24 mai, on voit que les jeunes époux habiteront chez Jean Carrier père, (qui avait perdu sa femme trois ans auparavant). Il décéda en 1716 (cf. II, p.52). Dans l’aveu et dénombrement pour le fief de la Martinière, déposé en 1724, on voit que Charles Carrier y occupe une terre, de 3 arpents de front, entre celles de Laurent Poiré au nord-est, et de Charles Gézeron dit Brulot, au sud-ouest. Il a là maison, grange et étable, avec 30 arpents de terre labourable et 2 de prairie. Il occupe évidemment la terre de feu Jean Carrier, son père.
4 – Jean (1682-1749), le plus jeune des
trois frères, épousa probablement à Lévis, en 1705 – contrat de mariage 15
avril 1705 (gfe Chambalon) Jeanne Samson (1681-1758), fille de Jacques (I). On
voit dans l’aveu et dénombrement de 1723 pour la seigneurie de Lauzon, que
Jean-Baptiste Carrier
y occupe
5 – Louise – Tanguay mentionne un cinquième enfant, issu de Jean Carrier et de Barbe Hallay, mais il n’a retracé ni l’acte de son baptême, de son mariage éventuel et de sa sépulture. On trouve au greffe de François Rageot en date du 15 janvier 1714 un contrat de mariage de Jean-Baptiste Bégin, fils de Louis (I) avec Louise Carrier (1695-1728), mais celle-ci était la fille d’Ignace (II). Le mariage fût célébré à Lévis le 23 juillet suivant.
(Voir pages 187 à 189)
Charles et Denis Courtois
Sur la carte de Catalogne, terminée en 1709, on voit le nom de Denis
Courtois entre ceux de Michel Lemieux et d’Ignace Carrier, ce qui prouve que Denis
Courtois avait succédé à son père sur cette terre, à laquelle l’aveu et
dénombrement de
(Voir pages 201 et 202)
Les familles Sevestre, Gautier de la
Chenaye et Duquet dit Desrochers
Louis Duquet avait cédé ses droits sur cette terre (No. 21) au notaire Pierre Duquet, son frère, qui l’avait revendue à Pierre Loiseau, en 1676. Elle était passée à Ignace Carrier en 1693. Quant à Louis Duquet, on perd sa trace après 1681. Jean Duquet dit des Rochers (1651-1703), avait 29 ans en 1681. C’est lui qui avait remplacé son père sur le bien de famille. Ce n’est en effet que le 11 novembre 1683 qu’il épousa à la Pointe-aux-Trembles (de Portneuf) Catherine-Ursule Amyot (1664-p. 1709), fille de Mathieu Amyot de Villeneuve – contrat premier novembre (gfe Gilles Rageot).
(Voir page 229)
De ce mariage naquit : Étienne Gelly (1740-1816), continuateur de la lignée de l’honorable juge Émile Gelly, qui épousa à Lauzon, le 14 février 1763, Marie-Anne Carrier, née aussi en 1740, fille de François Carrier et de Marie-Anne Huard.
(Voir page 247)
François Grenet et ses trois fils
Au recensement de 1681, les quatre premiers colons de la Martinière, Laurent Poiré, François Grenet, Jean Carrier et Louis Gézeron (dit Brulot) ont été inscrits côte à côte, ce qui tend à prouver qu’ils étaient tous établis à cet endroit. François Grenet et Marie de Coudray, sa femme, sont alors âgées de 38 ans. Ils ont 4 enfants : Périnne, 9 ans, Jean, 8 ans, Baptiste, 4 et André, 2 ans. Ils n’ont encore que 3 arpents de terre en valeur.
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2 – Périnne (1672-1709), mariée à Lauzon, le 16 juin 1693, à Ignace Carrier (1671-1765), qui fixa à la Pointe de Lévy, fils de Jean Carrier, un voisin, et de Barbe Hallé (Voyez cette famille).
(Voir page 251)
Du mariage de Jean Guyet (ou Guay) avec Jeanne Mignon étaient nés à Lauzon au moins treize enfants. Étant donné qu’ils ont tous vu le jour avant l’ouverture des registres à Saint-Joseph de la Pointe de Lévy, en 1679, c’est à Québec que furent inscrits les actes de baptêmes de ces enfants, comme aussi les actes de sépulture de ceux qui décédèrent en bas âge. Ce sont :
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5 – Louis (1660-1744), qui épousa en
premières noces, probablement à la Pointe de Lévy en 1686 (sans contrat de
mariage) Marie-Anne Bégin (1669-87), qui décède l’année suivante, fille de
Louis Bégin. En second mariage, Louis Guay épousa encore à Lévis le 10 janvier
1694 et pareillement sans contrat de mariage Suzanne Samson (1674-1741), fille
de Jacques Samson. Celle-ci était donc la cousine de la deuxième épouse
d’Ignace Guay, frère de Louis. Ce dernier s’était aussi établi à Lauzon
presqu’à l’extrémité est de la seigneurie, sur la terre qui devait alors avoir
5 arpents de largeur et voisine de celle de Michel Lecours qui était à cheval
sur la ligne de séparation de
(Voir page 258)
Jean-Baptiste Hallé, père et fils
« En
1682, le 16 novembre, il épousait Marie Maranda (1664-94), fille de Jean
Marandeau, à Saint-Pierre de l’Île d’Orléans, paroisse où deux siècles après un
de ses descendants, M. Charles Hallé devait tenir la place du curé qui avait
béni son union. Cinq mois auparavant ces fiancés avaient un contrat de mariage
que reçut le notaire Pierre Duquet en la maison de
(Voir page 267)
Le 10 septembre 1693 (gfe Genaple), Ignace Carrier (1671-1765) et Périnne
Grenet (1673-1709), sa femme, vendaient à Pierre Molleur (dit l’Allemand), de
Beaumont, une terre de 6 arpents de front sur 40 de profondeur, pour la somme
de
(1)
Joseph-Edmond Roy, « Histoire de la seigneurie de Lauzon », vol I
(1897), appendice, p. LIV.
(Voir page 288)
Gabriel Lemieux (1615-1700)
Gabriel Lemieux décéda à Lauzon en décembre 1700 et fût inhumé dans le (premier) cimetière de Saint-Joseph de Lévis, qui était situé entre l’église actuelle et le collège. Marthe Beauregard, sa veuve, lui survécue 28 ans et mourut le 28 octobre 1728. De ses deux mariages, l’ancêtre Gabriel Lemieux avait eu onze enfants – dont six du premier. Ce sont :
1 – Nicolas, né en 1659 et décédé avant 1666.
2 – Hélène (1661-1746)
3 – Gabriel (1663-1739)
4 – Madeleine (1664-1734)
5 – Marguerite (1666-67)
6 – Marie (1667-1734)
7 – Louis (1672-ant. 1712), qui épousa à
Québec, le 4
8 – Michel (1673-1750)
9 – Marie-Marthe (1675-1761)
10 – Marie-Charlotte (1677-p. 1726)
11 – Guillaume (1679-1701)
(Voir pages 311 et 312)
Laurent Poiré, père et fils
Sur la carte de Catalogne, levée entre 1685 et 1709 on voit la terre de
Laurent Paray (sic) entre celles de G. Carié et de Jean Carié. S’agit-il de Laurent Poiré
père ou de son fils Laurent? Pour répondre à cette question, il faudrait
d’abord connaitre la date de la mort de Laurent Poiré père, de même que l’année
de la levée de cette carte de
L’aveu et dénombrement du fief de la Martinière, déposé en 1724 apprend que Laurent Poiré (fils) y possédait alors une terre de 4 ½ arpents de front par 40 de profondeur, entre les terres de Charles Grenet au nord-est et de Charles Carrier au sud-ouest. Il avait là 50 arpents de terre labourable et 4 de prairie, avec maison, grange et étable.
Laurent Poiré décéda en 1741 et fût inhumé à Québec le 27 mai. Suzanne Bégin, sa femme, mourut après 1731. De ce mariage étaient nés douze ou treize enfants :
1 – Marie-Anne
2- Charles-Louis (1712-p. 1758)
3 – Suzanne (1715-99), mariée à Lévis le 23 octobre 1742 à André Joseph Carrier, fils de Charles et de Marie Gesseron dit brulot, de la Martinière – contrat 16 octobre 1742 (gfe Jacques Pinguet).
4 – Louis-Laurent
5 – Marie-Josephe (1720-59)
6 – Jean-Baptiste
7 – Marie-Louise (1722-33)
8 – André
9 – Barbe (1726-69)
10 – Joseph
11 – Marie-Jeanne
12 – Marie-Françoise
13 – Marie-Genelève (1731-….)
(Voir pages 361 et 362)
Généalogie du Chanoine
Joseph-Valère Roy ancien curé de Notre-Dame de Lévis, et de son cousin, l’Abbé
Adalbert Roy
Louis
LeRoy et Anne Lemaistre, marié en
I – Nicolas Le Roy (1639-87)
II – Nicolas Le Roy (1661-1727)
III – Alexis LeRoy ou Roy (1693-1746)
IV – Alexis LeRoy ou Roy (1723-1761)
V – Jean-Baptiste Roy
VI – Jean-Baptiste Roy
VII – François-Xavier Roy
VIII – Narcisse Roy (1839-93)
VIII – David Roy (1841-1901), qui fût aussi entrepreneur en menuiserie à Lévis. Marié 1e à Danassie Huard, le 8 mai 1868, et 2e à Hélène Carrier, le 21 novembre 1870. Décédé à Lévis, le 21 août 1901. Père de Joseph-Eugène Roy, avocat, greffier de la ville de Lévis décédé en 1914 : et du Chanoine Joseph-Valère Roy, curé de Notre-Dame de Lévis (1).
(1) cf : Pierre-Georges Roy,
« Profils Lévisiens », deuxième série, (1948), pp. 259 à 263.
(Voir pages 387 à 389)
Généalogie des frères Joseph-Edmond et
Pierre-Georges Roy
I – Nicolas LeRoy (1639-1687)
II – Guillaume LeRoy (1667-1743)
III – Pierre-Bernard LeRoy (1706-83)
IV – Pierre LeRoy (1733-1804)
V – François Roy (1764-1819)
VI – Ferréol Roy (1797-1855)
VII – Léon Roy (1824-86)
VIII – Joseph-Edmond Roy (1858-1913),
deuxième enfant d’une famille de treize, naquit à Lévis, le 7 décembre 1858.
Fit son cours classique au séminaire de Québec, admis à la profession de
notaire, le 20
VIII – Pierre-Georges Roy (1870-1953)
(Voir pages 395 à 397)
Jacques Samson
Cette terre (No. 18) aurait aujourd’hui pour limite au sud-ouest une
ligne latérale imaginaire qui suivrait
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Du mariage de Jacques Samson avec Marie-Anne Métru étaient nés dix-sept enfants :
1 – Jacques (1672-1691)
2 – Marie-Suzanne (1674-1741)
3 – Ignace (1676-p. 1726), qui épousa à
Lauzon, le 5 juillet 1700 Marie-Charlotte Lemieux (1677-ant. 1711), fille de
Gabriel – contrat 27 juin (gfe Charles Rageot). D’abord fixés sur
4 – André
5 – Charles-Louis
6 – Marguerite (1679-1741)
7 – Jeanne (1681-1758) – baptême au
registre de l’Islet – mariée probablement à Lauzon, peu après le 15 avril 1705,
date de son contrat de mariage au greffe Chambalon, à Jean Carrier (1682-1749), fils de Jean
et de Barbe Halay. Établi sur
(Voir pages 405 et 406)
Les Samson - Baboise
Nous croyons qu’une tranche des deux terres dont il vient d’être
question – tranche sur laquelle se trouve aujourd’hui le cimetière ValSainte de
(Voir page 408)
Toussaint Toupin dit Dussault
Toussaint Toupin (1616-76), maitre de barque, se fit concéder une terre (No. 18) sur le 1er rang de la seigneurie de Lauzon, par Jean de Lauzon, le 6 février (gfe Audouard). C’était une terre de 2 ½ arpents de front sur 40 de profondeur, située entre celle de Louis Bégin (au nord-est) et le fief des Jésuites, ou Martin Guedon, au sud-ouest, qui obtint concession de sa terre des Jésuites en 1668. Toupin parait ne pas avoir gardé sa terre longtemps. Il n’y est pas mentionné au recensement de 1666 et de 1667 et décéda au Château-Richer, en 1676. Cette terre ne semble d’ailleurs pas occupée au recensement de 1681. Elle était en effet passée à Étienne Landron, bourgeois de Québec, le 21 février 1660 (gfe Audouard), puis Jacques Samson, le 25 août 1670. La carte de Catalogne (1685-1709) y place I(gnace) Samson (1676-p. 1726), fils de Jacques, qui y était remplacé avant 1723 par son beau-frère Jean-Baptiste Carrier (1682-1749). La terre en question n’avait cependant que 2 ½ arpents de largeur au lieu de 3, qu’on lui a souvent attribués.
(Voir page 416)
Les trois frères Turgeon
Trois des quatre fils de Charles Turgeon et de Périnne Lefebvre, de Beauport, se sont établis à Beaumont.
1 – Jacques Turgeon (1656-1728)
2 – Zacharie Turgeon (1664-1743)
3 – Pierre Turgeon (1668-99), le plus jeune de ces trois frères, épousa à
Saint-Joseph de Lévis, en 1695 – contrat 15 novembre 1695 (gfe Métru) –
Marie-Anne Carrier,
née en 1674, fille de Jean Carrier et de Barbe Halay (Hallé). Nous croyons
que Pierre Turgeon possédait
(Voir pages 416 et 417)
APPENDICE
Terre d’Augustin Carrier – le 27 juin 1738 (gfe Barbel), le seigneur Charest cédait une terre, de 3 arpents de front, à Augustin Carrier, située en face de Québec, entre les habitations de Jean-Baptiste Bégin et de Jean Carrier (cf : II, p. 149). Ne s’agit-il pas ici du fils d’Ignace Carrier, qui épousa Marie-Geneviève Bernier, au cap Saint-Ignace, l’année suivante? Ses voisins ne seraient pas Jean-Baptiste Bégin (1717-81), fils de Jean (décédé en 1730), à l’est, et Jean-Carrier (1682-1749), alors propriétaire de la 1ère terre (No. 18) de Lévis, à l’ouest? Ces 3 arpents ainsi cédés semblent correspondre quelque peu à la dernière terre de Lauzon (No. 17), terre ancestrale des Bégin. Éventuellement, par contre, cette cession n’aurait pas eu de suite.
(Voir pages 421 et 422)