Luc Noppen et Lucie K. Morisset.  Art et architecture des églises à Québec, Les Publications du Québec, Ville de Québec, Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 1996, p. 94.

 

Extrait tiré du texte de la présentation de l’église Notre-Dame-des-Victoires :

 

En 1723, l’architecte et maître maçon Jean Maillou conclut un marché pour la construction du portail.  Il complète la nef en portant sa longueur totale à 24 mètres, et érige un portail sur la nouvelle ligne de façade.  L’année suivante s’ajoutent la chapelle Sainte-Geneviève et une maison destinée au sacristain.  Le programme s’achève en 1733 par la construction d’une sacristie, située à l’angle de la rue Sous-le-Fort et de la ruelle des Pains-Bénis (autrefois Sainte-Geneviève).  Cette dernière cédera la place à la sacristie érigée en 1873 d’après les plans de l’architecte Louis Amiot.  Elle est d’ailleurs toujours en fonction.

 

La  nouvelle façade de Jean Maillou comporte un œil-de-bœuf, un portail sculpté et des niches.  Son architecture simple ne retient que des éléments significatifs et faciles d’exécution, tels les niches et le portail, posés directement sur le pignon maçonné du gros œuvre.  On sait que le projet initial de Baillif, avec qui Maillou a fait son apprentissage, prévoyait une façade plus recherchée, rehaussée d’ordres classiques et divisée en deux étages par un entablement.  De cette conception classique, Maillou retient cependant l’idée d’une façade dépourvue de clocher; en effet, le clocher, petite structure à deux tambours superposés, s’élève la croisée du transept, là où Baillif l’avait fait installer en 1689.