Notre-Dame-des-Victoires à la Place Royale de Québec

Noppen, L.

 

 

 

 

I – GUIDE

 

A.           VISITE DE L’EXTÉRIEUR (fig. 1)

 

Partant de la façade, contourner l’édifice par la ruelle Sainte-Geneviève, longer le chevet en empruntant la rue Sous-le-Fort à droite, puis revenir vers la place Royale par la rue Notre-Dame en longeant le long-pan de la nef.

 

1.          La façade

 

La première façade de Notre-Dame-des-Victoires (1689) était formée d’une cloison temporaire, fermant la nef non encore achevée. Ce n’est qu’après l’acquisition de deux terrains appartenant à des particuliers que les architectes purent avancer les murs de la nef vers la place Royale. Cette première façade était composée d’un mur percé d’une porte et d’un pignon orné d’un œil-de-bœuf ou oculus (fig. 2).

 

Ce n’est qu’en 1723 que la première façade définitive fut construite. Assez simple, cette façade due à l’architecte Jean Maillou comportait néanmoins des éléments décoratifs intéressants : portail orné, niches et oculus (fig. 3).

 

Après la Conquête en 1759, la façade fut reconstruite, sensiblement selon les mêmes plans que ceux de 1723. En 1816, François Baillairgé, architecte de Québec, la remodela, lui donnant à peu près l’aspect qu’elle présente aujourd’hui (fig. 4). Les niches furent remplacées par des fenêtres de part et d’autre du portail, la niche du haut fut remplacée par un second oculus et le pignon, abaissé. La différence qu’on remarque entre les matériaux utilisés au faite du pignon provient des travaux de 1816. C’est également à cette époque que le clocher fut transporté en façade, il se trouvait jusque-là par-dessus la toiture du chœur.

 

 

(Voir pages 11 à 13)

 

 

4.          La sacristie

 

Construite en 1733 d’après les plans de Jean Maillou, cette sacristie s’élevait sur le terrain vendu à la fabrique en 1700 par François Allaire. Elle n’occupait pas tout le terrain, un couloir ayant été aménagé entre l’édifice et la chapelle Sainte-Geneviève pour assurer l’éclairage du chœur par une fenêtre.

 

       La sacristie fut reconstruite en 1762 par Jean Baillairgé à ses frais, à la condition qu’il pût en occuper la cave et le rez-de-chaussée pendant une période de 5 ans.

 

       L’édifice actuel date de 1873 et il est l’œuvre de Louis Amiot, architecte de Québec.

 

(Voir page 17)

 

 

CHAPITRE 3

 

L’œuvre de Jean Maillou en 1723

 

       Ce n’est qu’en 1723 que Notre-Dame-des-Victoires sera complétée. En effet, le 19 mars, un marché est conclu avec Jean Maillou, architecte et maître-maçon (1), pour la construction du portail (2). L’architecte complète la nef dont il porte la longueur à 72 pieds et il érige un portail sur la ligne de façade ainsi avancée. Le dessin dressé à partir du plan-relevé de Gaspard Chaussegros de Léry indique précisément l’emplacement du nouveau portail par rapport aux travaux précédents (fig. 10).

 

       L’année suivante, soit en 1724, le sieur Gratis, maître-maçon, reçoit des paiements pour la construction de la chapelle Sainte-Geneviève, dont seul le départ des murs à l’arcade avait été maçonné en 1688 (3). La construction de la chapelle avait été rendue possible grâce à un don de 1 300 livres fait par testament par le sieur Fornel, marchand, habitant à côte de l’église.

 

       Ce programme s’acheva en 1733 par la construction de la sacristie sur le terrain acquis de François Allaire en 1700, à l’angle des rues Sous-le-Fort et Saint-Geneviève. On avait bien déjà érigé une petite sacristie derrière le chevet en 1707 pour permettre d’utiliser la porte placée à cet endroit (5). D’une part, la porte donnait dans la maison d’un particulier à l’arrière, où une cloison de planches délimitait un couloir vers la petite sacristie, et d’autre par, une seconde porte donnait immédiatement dans le petit bâtiment surélevé, dont la cave fut cédée en location.

 

       La façade de Jean Maillou et la chapelle Sainte-Geneviève complétèrent donc l’édifice inachevé jusque-là. Plusieurs documents nous présentent l’église ainsi construite. Deux d’entre eux, dont un plan attribuable à Chaussegros de Léry et datant d’avant 1733, nous fait constater l’absence de la sacristie (photo 30). Le second, attaché à un mémoire expédié en France par le bedeau (6), reprend les grandes lignes de l’édifice en donnant des détails sur les dispositions intérieures : il date de 1733 (photo 31). Deux dessins représentent l’ensemble de l’édifice. Le premier est joint au plan de l’ingénieur du roi. Malgré la naïveté du dessin, on reconnait néanmoins quelques éléments intéressants : la présence du clocher sur la croisée et surtout la nouvelle façade de Maillou. Le document le plus important est cependant la gravure du dessin de Short qui présente l’église en ruines, l’année de la Conquête (photo 32). La précision du dessin et l’authenticité, vérifiée par ailleurs, des relevés de l’officier anglais, nous permettent de retenir surtout ce document pour l’analyse de l’édifice qui a existé de 1724 à 1759.

 

       La façade avancée de quelque 12 pieds conserve un œil-de-bœuf et une porte cintrée. Par contre, le décor en a été considérablement accru (fig. 3). Ainsi, un portail composé de deux pilastres et d’une corniche entoure la porte elle-même. De part et d’autre de ce portail et au-dessus de l’oculus, des niches viennent s’ajouter à l’ornementation. Une petite ouverture carrée pratiquée au haut du pignon élancé doit sans doute permettre la ventilation des combles. En avant de la façade ainsi ornée, un large escalier aboutit au perron. Si, pour la façade, le document laissé par Short est extrêmement intéressant, il l’est moins pour le reste de l’édifice. On peut toutefois constater que du côté de la rue Notre-Dame, l’église ne prend jour que par trois fenêtres et que l’arcade béante du portail fait voir une fenêtre du côté gauche de la nef, le long de la ruelle Sainte-Geneviève. Suite à des transformations ultérieures, cette muraille est aujourd’hui aveugle et celle de la rue Notre-Dame est percée de quatre fenêtres.

 

       Le plus grand intérêt de la façade de Jean Maillou est sa simplicité. En effet, après l’effort de construction qui, sous l’impulsion d’architectes de formation européenne avait doté la ville de ses monuments les plus prestigieux : le palais épiscopal, le château Saint-Louis et le palais de l’intendant, les maîtres-d’œuvres de la génération suivante, pour la plupart formés en Nouvelle-France, réduiront sensiblement l’envergure des projets. Si bien que naîtront des œuvres plus simples, certes, mais qui pourront être parachevées. Ainsi, au lieu de l’hypothétique façade assez fouillée de Claude Baillif, Jean Maillou conçoit une façade simple et retient les éléments à la fois les plus significatifs et les moins difficiles d’exécution : niches et encadrements du portail. En fait, il s’agit de l’adaptation au contexte local d’une architecture européenne, académique par surcroît, dont l’entreprise n’avait pas réussi à dépasser les projets et dont la mise en chantier s’était révélée fort peu praticable. Que l’on songe à l’épopée de Notre-Dame, de 1684 à 1697, où seule une partie de la façade monumentale proposée par Baillif fut construite, et l’on comprendra aisément pourquoi l’on opta pour l’exploitation rationnelle de formules plus simples (7). Il reste néanmoins que la façade de Notre-Dame-des-Victoires est, de façon générale, mieux pourvue que celle d’édifices contemporains. Il suffit de la comparer à celle de Saint-François de l’île d’Orléans (photo 33), réalisée peu après, pour se rendre compte de l’importance que l’on attachait à l’église succursale de la basse ville. Si le pignon élevé de Notre-Dame-des-Victoires trahit la manière de Baillif, le portail orné, absent ailleurs, est l’œuvre de Maillou. Les niches en façade, déjà présentes dans l’avant-projet de Baillif pour Notre-Dame, sont reprises ici, comme partout ailleurs dans l’architecture religieuse avant la Conquête. Figurant pour la première fois à Notre-Dame-des-Victoires en 1723, elles furent meublées par des statues des sculpteurs Levasseur, y figuraient, suivant les inventaires, les statues de la Vierge, de Saint-Joseph et de Saint-Jean (8).

 

      

       Assez curieusement, Jean Maillou qui, par ailleurs, favorisait l’implantation de clochers en façade, notamment sur le célèbre « plan Maillou » et dans les édifices dont il construisit la rallonge, ne semble pas avoir appliqué ses vues à l’église de la Basse-Ville. En effet, un document daté de 1740 stipule que le clocher est encore situé au-dessus du sanctuaire et non à l’avant sur le pignon de l’église (10).

 

       L’ensemble des documents figurés et les sources mentionnées nous permettent de présenter une reconstitution de ce que fut Notre-Dame-des-Victoires de 1724 à 1759. La vue en perspective permet mieux que toute description ou présentation de plans de considérer l’édifice dans son ensemble (fig. 11).

 

       La façade a donc été achevée alors que l’architecture de Québec en était à son troisième stade de développement. Après l’architecture sommaire du comptoir commercial (1608-1663) et l’architecture monumentale classique (1663-1700), on arrive, après 1700, à une architecture proprement québécoise, résultat d’un cheminement long et non sans heurts. Alors qu’on achève l’église de la Basse-Ville, la place Royale prend forme, non pas telle que l’aurait voulue Frontenac, mais plutôt comme l’expérience du milieu la commandait. Au lieu d’une façade ornée, Notre-Dame-des-Victoires est dotée d’une architecture simple, tout comme les maisons de la place abandonnent le toit mansardé et l’entrée monumentale, telle la maison Hazeur. Seul le buste de Louis XIV témoigne encore de la France royale, et encore prend-on soin de l’adosser au mur de la maison Hazeur, tant il encombre le marché (11).

 

(Voir pages 51 à 55)

 

 

CHAPITRE 6

 

Reconstruction de 1816 : François Baillairgé, architecte et Pierre Séguin, sculpteur

 

       En 1816, cédant aux nombreuses pressions des paroissiens, les marguillers décident d’entreprendre des travaux à Notre-Dame-des-Victoires. Le programme des réfections qui s’articule assez mal au départ prend cependant une telle ampleur que l’ensemble de l’église se transforme rapidement en chantier. Les services de l’architecte François Baillairgé sont tenus et c’est sous la surveillance de celui-ci que les travaux s’engagent (1).

 

       En premier lieu, on abaisse la pente du toit en ouvrant l’angle du pignon. Les murs latéraux sont quelque peu grugés, le pignon est maçonné à nouveau dans sa partie supérieure et toute la charpente refaite. La façade ainsi abaissée s’orne d’un œil-de-bœuf supplémentaire, en remplacement de la niche du pignon. Les niches latérales du portail sont percées pour faire place à des fenêtres, augmentant d’autant l’éclairage intérieur. Finalement, le portail lui-même est reconstruit autour de la porte principale agrandie. Pour compléter la nouvelle façade, le clocher est déplacé de la croisée à la façade (fig. 4).

 

Dans la muraille longeant la rue Notre-Dame, une quatrième fenêtre vient percer l’allongement effectué par Jean Maillou en 1723, uniformisant ainsi le rythme des ouvertures. À l’est, la maison du bedeau, reconstruite à un étage après la Conquête, est rehaussée de telle façon que son toit rejoint celui de l’église. Une fois mise en place, la toiture de l’église reçoit un revêtement de fer blanc, en remplacement des bardeaux de bois (2).

 

       Quelles étaient donc les vues de François Baillairgé en remodelant ainsi la façade de Notre-Dame-des-Victoires? Deux exemples de travaux du même architecte, et à peu près contemporains, peuvent nous éclairer : les façades de Saint-Roch et de Notre-Dame de Québec.

 

       L’église de Saint-Roch fut construite en 1811 d’après les plans de François Baillairgé et les devis de l’abbé Conefroy. Incendié en 1817, l’édifice est reconstruit aussitôt selon les mêmes plans. Une gravure (photo 37), extraite de Picture of Québec de George Bourne (3), nous le montre en 1829.

 

       L’église de Saint-Roch présente, en gros, une ordonnance semblable à celle de Notre-Dame-des-Victoires, après son remaniement par François Baillairgé en 1816. Exception faite des dimensions, l’église de Saint-Roch étant plus large, on y retrouve en effet plusieurs éléments de l’église de la Basse-Ville : angle du pignon, oculus et fenêtres cintrées de part et d’autre du portail à la sculpture recherchée. Les dimensions de Saint-Roch avaient cependant forcé l’architecte à y placer deux portails latéraux en façade, ce qui n’était pas possible à Notre-Dame-des-Victoires.

 

       Le deuxième exemple s’apparente davantage encore à l’église de la Basse-Ville : la façade renouvelée de Notre-Dame de Québec. Les travaux devaient y commencer avant ceux de l’église de la Basse-Ville, mais leur importance les fit différer après le parachèvement de Notre-Dame-des-Victoires (4).

 

       Tout comme à la Basse-Ville, François Baillairgé fait ouvrir les niches de part et d’autre du portail principal pour y installer des fenêtres. Le pignon de la partie centrale est orné d’une corniche épaisse et fermée, formant fronton triangulaire. Sur la façade des bas-côtés, la course de la corniche est interrompue par la présence des fenêtres hautes (photo 38). Similitude avec Notre-Dame-des-Victoires où le portail se trouve souligné par une corniche que la présence de l’oculus vient interrompre.

 

       En fait, les modifications apportées à Notre-Dame-des-Victoires, tout comme celles que subit la cathédrale, témoignent d’un goût nouveau auquel l’architecte tente d’accommoder les édifices anciens. On y décèle l’influence des premiers édifices construits selon les règles de l’architecture classique anglaise. C’est ainsi que la cathédrale anglicane de Québec, construite de 1799 à 1804, possédait un fronton triangulaire en façade, à l’arrière duquel se prolongeait la toiture. De profil très bas, cette toiture contrastait fortement avec les pignons accusés des édifices du Régime français, plus adaptés au climat. EN raison de l’accumulation des neiges, la toiture de la cathédrale anglicane fut surhaussée de quelque dix pieds (5) en 1817. Une fois abolies les contraintes académiques régissant les proportions de ce genre de fronton, il devint possible de pourvoir les façades existantes de ces ornements à la mode, sans pour autant que l’architecte fût obligé d’ériger une façade écran : le pignon pouvait prendre la même inclinaison.

 

       François Baillairgé conçut donc une architecture nouvelle, inspirée par l’académisme anglais, sans doute, mais néanmoins adaptée au milieu, tout comme Jean Maillou l’avait fait quelque cent ans auparavant.

 

       L’aquarelle de James Pattison Cockburn représentant Notre-Dame-des-Victoires est, sans contredit, le document le plus intéressant pour l’étude de cette façade reconstruite en 1816 (photo 39). En plus des détails d’architecture signalés plus haut, la polychromie du dessin nous renseigne sur l’aspect réel de l’église, place du marché. Elle est entièrement crépie et, chose remarquable, les pierres de taille entourant fenêtres et portail sont peintes de couleur brune. Cet usage n’était cependant pas nouveau. Alors que Notre-Dame-des-Victoires et à la cathédrale, au XIXe siècle, cette couleur permettait de mettre en évidence les ouvertures, sous le Régime français elle pouvait simuler, dans quelques cas, la présence de pierres de taille là où il n’y en avait pas.

 

       Les travaux ne se bornèrent pas au seul aspect extérieur. En effet, le 31 octobre 1816, les marguillers passent un marché avec le sculpteur Pierre Séguin pour la confection d’une voûte et d’une corniche pour l’église de la Basse-Ville (6). Aux termes de son contrat, Pierre Séguin doit réaliser « un voûte à compartiments de carreaux, dont les percloses seront de deux pouces et demi monture comprise et garnies au centre d’une rose d’au moins trois de diamètre, et chaque clou est enfoncé et mastiqué. » Il lui revient également d’ériger une corniche sur les deux murs latéraux et un plafond plat dans la chapelle Sainte-Geneviève.

 

Le travail de sculpture de Pierre Séguin a disparu lors des travaux ultérieurs, notamment ceux de 1854. La voûte de l’église Saint-Augustin (photo 40), exécutée par Pierre Séguin et Olivier Dugal, peut cependant nous donner une idée assez juste de ce que devait être ce décor sculpté. Particulières aux sculpteurs de l’école Quévillon, les voûtes compartimentées de carrés ou de losanges sont surtout des œuvres de sculpture. Elles seront systématiquement supplantées par des voûtes suggérant une architecture véritable, qu’elles soient de bois ou de plâtre, par les Baillairgé, sous l’impulsion de l’abbé Jérôme Demers, théoricien et adepte d’une architecture néo-classique (7).

 

Assez curieusement, les travaux de décoration intérieure semblent s’arrêter après la construction de la voûte. Restait-il dans l’édifice des pièces de mobilier du Régime français pour compléter l’ensemble? Aucun document ne confirme ni n’infirme une telle hypothèse.

 

(Voir les pages 67 à 69)

 

 

       Si la restauration de l’église telle qu’il exista sous le Régime français semble possible pour l’extérieur, encore qu’il s’agisse d’une entreprise d’envergure, le décor intérieur ne pourrait jamais être reconstitué avec suffisamment de garanties d’authenticité historique. D’autre part, la reconstruction, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, entraînerait la disparition de deux œuvres d’architecture d’une incontestable valeur : la façade de François Baillairgé et l’architecture intérieure de Raphaël Giroux.

 

       Si l’on veut respecter l’ensemble de l’édifice, il faudrait lui conserver les aspects multiples qui témoignent de la vie du monument à travers les siècles. La restauration de 1967 n’a certes pas été heureuse à cet égard. On a déshabillé l’édifice d’un crépi, certes délabré, mais dont il avait toujours été recouvert : on a supprimé les deux portions de la corniche qui indiquaient la présence d’un fronton triangulaire, tout en laissant la même corniche délimiter le pignon. De la même façon on a installé les vantaux portant de faux motifs en « pointes de diamants », dans un portail d’esprit néo-classique. Ces modifications mineures et sans grande importance, si l’on tient compte de leur caractère temporaire et de l’ensemble de l’édifice, contribuent néanmoins à défigurer l’œuvre harmonieuse de François Baillairgé de 1816. Elles n’ont de sens que dans la mesure où l’on viserait à reconstituer l’église de Jean Maillou, encore que ce choix soit contestable, comme nous l’avons signalé.

 

       Notre-Dame-des-Victoires est certainement l’un des édifices sur lesquels nous possédons le plus de renseignements, à toutes les époques. Qu’il nous suffise de faire connaître les différentes étapes de la construction à l’aide de l’édifice en place et de la documentation disponible. Privilégier une époque plutôt qu’une autre équivaudrait à détruire les témoignages d’une évolution architecturale de plus de deux siècles. Si le rôle de l’historien d’art et d’archéologie est d’étudier et de faire connaitre et apprécier les œuvres du passé, celui du restaurateur est de les conserver, non de les détruire.

 

(Voir pages 78 et 79)