Histoire de la seigneurie de Lauzon. Volume 5

Roy, J.-Edmond (Joseph-Edmond)

 



 

Revenant sur nos pas, nous allons remonter la vallée de la rivière Etchemin que les colons des temps français ont négligée, tentés qu’ils étaient par les belles prairies de la Beauce, mais que de nouveaux venus sont en train maintenant de pénétrer.

 

        Comme l’on sait, sous le régime français, aucune terre n’avait été concédée sur les bords de l’Etchemins, à l’arrière de Lauzon, à part la seigneurie accordée à Louis Jolliet en 1697 et qu’il ne mit jamais en valeur, et un autre fief sans nom attribué au frères Maillou en 1702 et qui n’exista jamais que sur papier, les titres mêmes ne nous permettant pas de le localiser avec précision (I).

 

        À partir de l’extrême limite sud de Lauzon, cette seigneurie de Louis Jolliet remontait la rivière Etchemins sur un parcours de trois lieues. C’est ce beau domaine que les Taschereau, représentant des héritiers de Jolliet, travaillaient à coloniser depuis le commencement du siècle et qu’ils organisèrent sous le nom de la paroisse de Ste-Claire. Quoique cette fondation paroissiale soit de date récente, on peut dire que l’action qui s’y fit sentir relevait des anciens cadres seigneuriaux et ses propriétaires comme ses colons étaient tous de sang français.

 

(I)           Voir Titres seigneuriaux, p. 452 et Registre de Foi et Hommage, vol. 2, p. 304.

 

(Voir page 82 et 83)