MAILLOUX Michel (1631-1728)
Baptisé
le dimanche premier décembre 1641 à Brie-sous‑Matha,
évêché de Saintes en Saintonge, fils de Jacques Mailloux
et de Suzanne Arnaux et frère de Pierre, époux d'Anne
Delaunay, il épouse dans la paroisse Saint-Pierre de Brie-sous-Matha, le
dimanche 9 février 1659, Jeanne Mercier, baptisée le dimanche 18 mars 1640 à
Brie-sous-Matha, fille de Louis Mercier et d'Anne Bastard.
De leur union naissent huit enfants. Il contracte mariage devant le notaire Le
Pailleur, le dimanche 3 septembre 1702, avec Madeleine Groleau, fille de Jean
Groleau et de Marie Gauthier, de la paroisse Notre‑Dame-de-Cougnes, évêché de
La Rochelle en Aunis.
Cet
ancêtre est au pays dès 1667. Le 3 février, il obtient un défaut à la Prévôté
de Québec dans une cause contre Isaac Bédard. Il est
confirmé à Québec le 8 avril 1670. Le 17 août 1670, il s'engage à Jean Dubuc
pour un an au salaire de 135
livres, puis va s'établir dans la seigneurie de La Durantaye.
Le 5 août 1680, Guillaume Hébert et Michel Desorcis, qu'il a fait mettre en prison parce qu'ils lui
doivent 60 livres,
adressent une requête au Conseil Souverain pour obtenir leur libération. Ils
ont promis de lui payer ces 60
livres sur lesquelles ils lui ont versé 20 livres en argent et 40 livres à prendre sur
deux billets du sieur de La
Chesnaye. Il s'oppose à leur sortie
de prison, tant qu'ils n'auront pas payé en argent. La raison de la validité
des billets, le Conseil les libèrent de prison. Au recensement de 1681, il
possède un fusil, trois bêtes à cornes et douze arpents de terre en valeur. Le
29 juillet 1683, le Séminaire de Québec
lui vend un emplacement de trente-neuf pieds de front au-dessous du
Sault-au-Matelot à la Basse-Ville de Québec. Le 18 juillet 1683, il vend à
François Fréchet la moitié d'une chaloupe du port de dix tonneaux, au prix de 200 livres. Le 25 avril
1685, le charpentier de navire Bastien Cataut lui
vend au prix de 140
livres la moitié d'une barque nommée La Sainte-Anne, du
port de dix tonneaux. Au début d'octobre 1686, il décide de tendre cette moitié
de la barque nommée La Sainte-Anne à Julien Dumont mais ce contrat n'a pas de
suite. Il vend plutôt à Dumont, le 5 octobre 1686, la moitié de l'emplacement
de trente-neuf pieds de front qu'il détient au Saule-au-Matelot, à condition
que Dumont y construise une maison de trente-neuf pieds par vingt pieds qu'ils
partageront de moitié. On le qualifie de maitre de barque quand, le 16 novembre
1686, il passe une convention avec Jean Beaudet à qui
il promet de transporter de Lotbinière à Montréal,
durant trois années consécutives, cent trente-cinq barriques d'anguilles à 17 livres par tonneau de
port. Jean Beaudet lui avance 114 livres et 10 sols
dont il lui donne quittance le même jour.
Le 16
août 1688, il annule avec le Séminaire de Québec la constitution de rente de 15 livres sur le montant
de 300 livres,
prix de l'achat de son emplacement du Sault-au-matelot, Il remet cet
emplacement aux messieurs du Séminaire. Le 7 novembre 1689, il passe un marché
de construction d’une chaloupe avec Jean Langlois et Guillaume Levitre. Ces derniers promettent de lui construire une
chaloupe de chêne de même forme et de même grandeur que celle de Jean Guay pour
le prix de 440 livres,
à condition qu’ils fournissent les ferrures nécessaires. Le 9 septembre 1695,
il passe une convention avec le voyageur Simon Rhéaume.
Ce dernier était associé pour la traite des fourrures avec feu Louis Mailloux, son fils. Il cède tous ses droits sur la
concession de son défunt fils moyennant 1300 livres. Le premier
juin 1699, Jean-Baptiste Montmélian contracte une obligation de 300 livres d’une
chaloupe nommée La Sainte-Croix, d’une capacité de neuf cordes de bois. Le 8
novembre 1700, il vend à Pierre Courteau sa terre de
quatre arpents et demi de front à Beaumont, le tout pour 1780 livres. Son épouse
décède après cette transaction. Il se remarie en septembre 1702. Le 4 novembre
1704, il annule la vente de sa terre à Pierre Courteau.
Le 11 août 1705, son épouse et lui vendent une terre de la côte à Lauzon à
Jacques Marchand pour le prix de 30 livres et le loisir de prendre quarante
cordes de bois sur cette terre. Il décède à Saint-Vallier où il est inhumé le 2
juillet 1728. Signature no. 799.
ANQ GN
Becquet 17-08-1670; Duquet 18-07-1683; 29-07-1983 ; 16-11-1686 (2) ; Rageot
G. 25-04-1685 ; 05-10-1686;
16-08-1688 ; 07-11-1689 ; Adhémar 09-09-1695; Chambalon 01-06-1699; 08-11-1700; 11-08-1705;
Lepailleur 03-09-1702; JDCS II, 05-08-1680, p. 403-404; PQ Reg. 2, 03-02-1668, fol.
8 v. AAQ RC 08-04-1670. MSGCF V, p. 179, N.B. Il faut ajouter à Michel Maillou et Jeanne Mercier un fils prénommé Louis qui meurt
noyé en allant à la traite à l’automne 1693, Cf. Adhémar 09-09-1695.