PIERRE MAILLOUX
DIT DESMOULINS
Michel et Pierre ont reçu le baptême à l'église dédiée à saint Pierre: Michel
le 1er décembre 1641; Pierre, baptisé sous
le prénom de Jean, le 10 novembre 1635. Ils possédaient deux
soeurs connues sous les prénoms de Suzanne, née le 14 juin
1633, et de Marie venue au
monde le 4 septembre 1644.
Michel, dans son patelin natal, épouse le 9 février
1659 Jeanne Mercier, par-devant le curé Mecheureuse. Michel et
Jeanne vinrent au Canada vers
Retient ici l'attention la vie de l'aîné Pierre Mailloux.
Québec
En France, Fabien Marot, capitaine du navire
Impossible de préciser l'emploi du temps de Pierre
jusqu'a la fin de 1660. Le 27 décembre de cette année-là, Pierre, dit
Desmoulins, achète de
Pierre
Mailloux devient alors un habitant de
Beauport. Personne n'a pu encore donner la signification de son surnom
Desmoulins.
Anne
Delaunay
Après
quatre ans dans
Le 21
septembre 1661, Anne et Pierre se présentent à la maison de
Jean de Lauzon avec le notaire Guillaume Audouart, pour faire le traité et promesse de mariage. Appuient la future épouse Anne Gasnier, protectrice des filles à
marier venant au pays, Jean Bourdon, son époux, Jean Guyon et Paul Vachon. Les
tourtereaux veulent vivre en communauté de biens et solemniser leur union
devant l'Église catholique. Pierre
offre un douaire de
Bénédiction nuptiale donnée
par l'abbé Charles de Lauzon-Charny, fils du
gouverneur Jean de Lauzon tué par les Iroquois le 22 juin précédent.
Assistent comme témoins
Paul de Rainville et Michel Baugis, habitants
de Beauport.
Le
18 août 1664, Pierre et Anne décident de vendre leur ferme de Beauport, soit 10 arpents en superficie, dont 6 déjà en
valeur avec une petite grange et une cabane, à Antoine Gaillou, taillandier, pour la somme de
Pierre
vient de découvrir qu'il est intéressant d'acheter ou d'obtenir des concessions et de
les revendre ensuite avec profits.
Ensemble, Pierre et Anne,
le 16 novembre 1665, se présentent à la
cathédrale de Québec, avec 16 autres personnes, pour recevoir le
sacrement de Confirmation de Mgr de Laval.
Charlesbourg
Il semble qu'à cette
époque Pierre et sa femme obtiennent une concession des Pères Jésuites, comme
nous le verrons à l'occasion d'une vente en
1671. Le 1 er juin 1666, les religieuses hospitalières concèdent aux Mailloux une concession complantée en hauts bois et située a la pointe de Lévis de la coste de lauzon, bornée d'un côté
par Jean Guay. Puis, le 28 mars 1667, Mathurin Cardin, habitant de
Les recenseurs de l'hiver
1667 rapportent qu'à la seigneurie de Notre-Dame-des-Anges les Mailloux vivent près d'Isaac Bédard. Ils possèdent là un
arpent de terre en exploitation et deux autres sur la terre achetée de Cardin.
Malgré tout, les Mailloux manquent de liquidité. Le 23 janvier 1669, ils
obtiennent des Jésuites
Le 2 mars 1671,
Où donc les Mailloux veulent-ils aller vivre?
Île
d'Orléans
Le 31 mai 1671, le
notaire Rageot est appelé au parloir des Hospitalières de Québec pour fixer les
termes d'une concession à Pierre Mailloux. Cinq religieuses sont présentes pour ratifier cette donation de trois arpents de
front, côté du nord, dans Argentenay,
concession en nature de hauts bois, avec
droit de chasse et de pêche. Conditions: y bâtir maison, rendre deux
arpents de terre nette dans un an, payer les rentes
annuelles de 20 sols l'arpent de front et 12 deniers de cens. Décidément, pour un fils de marchand et une
fille de médecin, Pierre et Anne ont
besoin de beaucoup de courage pour
recommencer à zéro à exploiter une terre en bois debout et à l'est de
l'île d'Orléans.
L'automne suivant, le 24
novembre, les religieuses concèdent un autre
arpent et demi de front situé le long de la première terre Mailloux et aux mêmes conditions. A noter que les trois arpents de front concédés n'étaient pas dans
Argentenay mais dans Lirec, paroisse de Sainte-Famille. C'est pourquoi Mgr de
Laval, par son représentant l'abbé Dudouyt, donne à Pierre un titre nouveau le
7 juillet 1673.
Hélie
Jean n'a pas jugé bon de garder la terre achetée de Pierre Mailloux à Charlesbourg. Peut-être
était-elle de piètre qualité. Gilles
Rageot s'en porte acquéreur le 12 février 1674, pour la somme de
Les
Mailloux ne semblent pas trop se plaire à
l'île d'Orléans. Le 22 janvier 1676, le notaire Paul Vachon se rend à leur demeure pour rédiger le contrat de vente de leur
propriété à Martin Guérard. Celui-ci
promet de payer dans 15 jours
Où donc les
Mailloux transporteront-ils de nouveau leurs pénates?
Ville
de Québec
Vivre
à Québec, c'était écouler ses jours à la capitale, près des commerces, des écoles de formation, de l'évêché, de
l'Hôtel-Dieu, de l'élite de la société.
Pierre et sa famille
ont-ils vécu à l'île en 1677? Probablement
pas. Le 20 décembre de cette année-là, Anne et Pierre achètent d'Antoine
Cadé, bourgeois, et de Charlotte de
Au recensement de 1681,
Pierre pour la première fois se déclare sabotier. Il vit à la basse ville avec
ses cinq enfants âgés entre 6 et 19 ans. Le 16 juin 1681, Marie Laurence, veuve
Lambert, offre aux Mailloux une concession
de 4 arpents de front avec 40 de profondeur, située près de la terre de la bailleresse et celle d'André Bergeron,
côte de Lauzon. Celle-ci se réserve le droit de pêche sur
Pierre, demeurant rue du
Sault-au-Matelot, cherche toujours de la
bonne terre. Le 8 août 1683, Claude Bermen, sieur de
Le proverbe pierre qui roule n'amasse pas
mousse s'applique-t-il ici?
Peut-être!
Famille
débrouillarde
Joseph, Noël, Jean-Baptiste, Anne, Marie, Pierre et Marie sont les maillons de
cette solide chaîne Mailloux. Marie première, filleule de Marie Paradis le
8 juin 1673 à Sainte‑Famille, est décédée à la vigile de ses trois ans, à
Québec, le 31
Les
cinq autres entreprennent le pèlerinage de la vie avec assurance.
L'aîné Joseph se débrouille tellement bien qu'il
passe du métier de maçon à celui de tailleur de pierre et d'architecte.
Joseph Giffard l'avait parrainé le 29 avril 1663 devant
l'abbé Charles de Lauzon-Charny. Son acte de baptême est
inscrit à Québec. Suzanne Richard, le 10 septembre 1685,
devient son épouse et lui donne deux enfants à la basse ville.
Joseph convole, le 7 août 1690, avec Louise Achon, nièce de
l'aïeule des Tremblay; elle lui présente sept rejetons. Joseph,
hélas! est victime de l'épidémie de la fin de 1702.
Sépulture: 26 décembre.
Noël Mailloux, filleul de Noël Pourveu le 16 mai 1666 à Québec,
s'allie à
Quant
à Jean-Baptiste, né le 20 septembre 1668, il possède
une brillante carrière. Protégés de l'architecte Claude Baillif,
lui et son frère Joseph ont appris à lire et à écrire, semble-t-il,
à comprendre des plans d'architecte, etc. D'abord, les frères
exercent le métier de maçon. Jean-Baptiste participe à la
construction de l'église de Charlesbourg en 1695 et du palais
de l'intendant en 1697, de plusieurs maisons particulières. A titre d'entrepreneur-constructeur, il reçoit des contrats pour l'église
de Saint-Laurent de l'île, l'Hôpital Général de Québec, l'église de Beaumont.
Puis, il construit les voûtes de pierre du château Saint-Louis, la grande
plateforme, des parties des fortifications de Québec, etc. En 1719, les
autorités civiles lui décernent le titre honorifique d'architecte du roi. A
Québec, le fils de l'humble Pierre Mailloux fait l'acquisition d'une grande maison à deux
étages, rue Saint-Louis, pour
l'imposante somme de
Bref, voici un petit canadien de la deuxième génération qui a
mérité d'avoir sa notice biographie dans le dictionnaire Biographique
du Canada.
Jean-Baptiste contracte trois mariages, d'abord avec Louise Philippeau en
1695, puis avec Marguerite Caron en 1703, enfin avec M.-Catherine Amiot
dit Villeneuve, en 1730 Par Marguerite, il est responsable
de 13 enfants et d'une belle descendance.
Inhumation de Jean-Baptiste à Québec, le 10 septembre
1753, huit mois après le décès de son frère Noël.
Anne
Mailloux, née le 29 septembre 1670, épouse en premières
noces Jean Dubois le 22 novembre 1688 à Québec. Famille de
10 sujets. Elle convole, le 10 janvier 1711, avec Noël Levasseur dit Lavigne,
menuisier, responsable de 14 enfants dont plusieurs décédés au berceau. Sans
nouvelle postérité.
Le
dernier des fils, Pierre, baptisé le 20 février 1676 à
Sainte-Famille, exerce le métier de taillandier et de forgeron à
À
l'ensemble de cette génération, l'on peut dire: bonne maille ne peut casser.
Au
changement de siècle
Si le coeur des parents est une mer sans fond, les enfants ignorent
souvent que leur gousset peut être troué. Les Mailloux ont
compris que les responsables de leur vie avaient besoin
d'aide matérielle. Ils les assistèrent. C'est ce que laisse entendre
l'acte de donation que Pierre et Anne firent à Pierre et à
Jean, le 2 avril 1699. Ils demandent de continuer à les soutenir.
Aux portes du dernier été du siècle mourant, le jeudi 11 juin
1699, Pierre Mailloux est inhumé à Québec, en
présence de sa famille et des témoins inscrits au registre: Jean
Dubreuil, sacristain, Jacques Michelon, cordonnier et bedeau. Le
curé François Dupré préside la cérémonie des obsèques.
Anne Delaunay ne tarde pas à suivre son mari sur le
chemin de l'Au-delà. Sépulture: le dimanche 12 décembre 1700, lors
du premier hiver du siècle nouveau.
Pierre et
Anne avaient été partenaires dans les épreuves et les joies d'ici-bas, ils le
furent dans la gloire éternelle.
Parmi les descendants, l'on signale Benjamin-Nicolas Mailloux
(1753-1810), fils de Benjamin, forgeron, et d'Angélique
Marchand, nommé curé de Trois-Rivières à l'âge de 24 ans, puis,
en 1790, à Saint-Eustache où son corps repose sous le sanctuaire de cette
église. Alexis Mailloux (1801-(877), né à
l'Île-aux-Coudres d'Amable et de Thècle Lajoie, devient premier pasteur de
Saint-Roch de Québec en 1829, puis directeur du Collège de
Sainte-Anne-de-la-Pocatière, enfin prédicateur et missionnaire colonisateur. Il
laissa beaucoup d'écrits encore consultés.
Joseph Mailloux à Pierre, à Noël, à Pierre, baptisé à
Beauport le 28 janvier 1725, est allé vivre dans la région de Détroit où il
épousa Thérèse Leduc, le 15 avril 1765. Ses descendants sont très nombreux dans
cette partie du pays américain.
BIBLIOGRAPHIE
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mars 1667; 10 décembre 1667; 7 juillet 1673; 22 janvier 1676.
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