MAILLOUX
Pierre (1635-1699) dit Desmoulins
Baptisé
le samedi 10 novembre 1635 à Saint Pierre de Brie-sous-Matha, évêché de Saintes
en Saintonge, fils du marchand Jacques Mailloux et de
Suzanne Arnaud et frère de Michel époux de Jeanne Mercier et de Madeleine
Groleau, il contracte mariage devant le notaire Audouart
le mercredi 21 septembre 1662 avec Anne Delaunay, née le mardi 10 juillet 1635
et baptisée au temple calviniste de La Rochelle le 20 juillet suivant. Fille du
médecin Louis Delaunay et de Marguerite Cazalede, et
sœur de Jeanne, épouse de Jean Lespinasse, et tante de Marie-Suzanne Benet, épouse de Jean Gibaut, il
l'épouse à Québec, le dimanche 23 octobre 1661. De leur union naissent sept
enfants.
Mardi le
13 mars 1657, il s'engage auprès de Fabien Marot, maître après Dieu du navire
nommé « La vierge », du port de cent cinquante tonneaux ou environ,
agissant pour les sieurs Antoine Lucas et Nicolas Gamon,
« à s'embarquer à Québec au premier jour pour les y servir durant le temps
et l'espace de trois années consécutives ». Ces derniers s'engagent à lui
verser
Les
religieuses de l'Hôtel-Dieu de Québec lui concèdent le reste de la terre située
dans leur seigneurie d'Argentenay entre la concession
de Germain et de Louis Paget et la ligne qui sépare la seigneurie d'Argentenay de celle de Liret à
l'Île d'Orléans, le 31
Le 21
février 1680, il engage de nouveau son fils Joseph, âgé de seize ans, cette
fois à Jean Gauthier dit Larouche, pour trois ans, moyennant « feu lict hostel luminaire vivres » et
entretien de ses hardes et de ses chaussures et à condition qu'il soit traité
humainement. Pourtant, le jeune apprenti quitte son service. On demande à deux
chirurgiens de l'examiner. Le 14 janvier 1681, suite au rapport des
chirurgiens, on retire définitivement Joseph Mailloux
de chez Jean Gauthier. Au recensement de 1681, il habite à la Basse-Ville de
Québec. Marie Laurence, veuve d'Eustache Lambert, lui concède une terre de
quatre arpents dans la seigneurie de Lauzon le 16 juin 1681. Le 8 août 1683,
Claude de Bermen lui concède une terre de six arpents
de front à Lauzon. Le 28 novembre suivant, il engage son fils Joseph jusqu'à la
Toussaint au service l’entrepreneur en maçonnerie Claude Baillif, de
ANQ GN Audouart 13-03-1657 ; 21-09-1661 ; Vachon
27-12-1660 ; 28-03-1667 ; 10-12-1667 ; 31-03-1671 ;
24-11-1671 ; 22-01-1676 ; Fillion 18-08-1664 ; Becquet
01-06-1666 ; 23-01-1669 ; 02-03-1671 ; Rageot
G. 05-03-1673 ; 06-03-1673 ; 19-10-1673 ; 05-10-1676 ;
23-05-1677 ; 20-12-1677 ; 16-06-1681 ; 08-08-1683 ;
15-01-1685 (2) ; 20-06-1686 ; 20-10-1687 ; 22-08-1691 ; Duquet 12-02-1674 ; 21-02-1681 ; Genaple 28-11-1683 ; 01-02-1688 ; 02-04-1699.
Langlois Michel AB, p. 145-148. Baptême : FO oct. 99, no.1269
LES MAILLOUX
PIERRE MAILLOU dit Desmoulins (c.
1631-1699)
Anne DELAUNAY (1635-1700)
Mardi le
13 mars 1657, Pierre Maillou dit Desmoulins
s’engageait auprès de Fabien Marot maître après Dieu du navire
nommé « La Vierge », du port de 150 tonneaux ou environ,
agissant pour les sieurs Antoine Lucas et Nicolas Gamon,
à s’embarquer pour Québec au premier jour pour les y servir pendant le temps et
l’espace de trois années consécutives. Ces derniers s’engageaient à lui verser
Son
engagement de trois ans terminé, Pierre Maillou
décida de demeurer au pays et à cette fin acheta de
Le 23
octobre 1661 (gr. Audouart) Anne Delaunay, fille de
Louis Delaunay docteur en médecine et Marguerite Cazalade,
passait un contrat de mariage avec Pierre Maillou
originaire du Bourg de Brie-sous-Matha. La future épouse avait été baptisée au
temple protestant de La Rochelle le 10 juillet 1635. Le mariage eut lieu le 23
octobre 1661. Maillou y est dit fils de Jacques Maillou marchand et Anne Arnauld.
Installés
à Beauport, les nouveaux mariés ne tardèrent pas à faire des projets qui les
amenèrent à réaliser plusieurs transactions et déplacements. Ils commencèrent
d'abord par vendre à Antoine Gaillou taillandier,
pour la somme de
Pierre Maillou et son épouse s'installent par la suite à
Notre-Dame-des-Anges, mais le premier décembre 1666, les religieuses
hospitalières lui concèdent une terre dans leur seigneurie. (gr.
Becquet).
Maillou prend goût à l'acquisition de terre ou voit en cela l'occasion de réaliser
de bonnes affaires, car il en acquiert une autre pour la somme de
D'une
affaire à l'autre, il contracte un emprunt de
1.
GODBOUT, A. Familles venues de
LaRochelle en Canada, RAPQ 1970
T. 48 p. 204.
BRIE-SOUS-MATHA,
Lieu d’origine de Pierre Maillou.
pour l'Île d'Orléans où
les religieuses de l'Hôtel-Dieu lui concèdent le reste de la terre située entre
la concession de Germain et Louis Paget et la ligne qui sépare la seigneurie d’Argentenay de celle de Lirec. (gr. Vachon 31-03-1671 et 24-11-1671)
Fort de
cette acquisition, il manœuvre aussitôt pour agrandir son nouveau domaine, et
se fait concéder 3 arpents de front dans la seigneurie de Lirec,
par les ecclésiastiques du Séminaire. (gr. Vachon
7-07-1673) C'est d'ailleurs sur cette terre de la seigneurie de Lirec qu'il s'installe, en
À peine
y est-il pour de bon à demeure, qu'il se voit dans l'obligation de vendre une
deuxième fois sa terre de Charlesbourg dont lui a fait remise Hélie Jean. C'est
le notaire Gilles Rageot qui s'en porte acquéreur le
12 février 1674. (gr. Duquet)
Pour cet achat Rageot
ne verse que
Après
deux ans d’exploitation de cette terre de la seigneurie de Lirec,
Pierre Maillou dit Desmoulins constatant sans doute
qu'il possédait un trop vaste domaine en vendit 4 arpents de front et en
particulier les trois qu’il possédait dans la seigneurie d'Argentenay,
à Martin Guérard pour le prix de
L'expérience
vécue à l'île d'Orléans ne paraît pas avoir plu à cet homme, fils d'un
marchand, et à son épouse, fille d'un médecin. Ils résolurent donc de venir
vivre en ville et pour ce faire achetèrent d'Antoine Caddé
un emplacement de
Nous le
retrouvons à la basse-ville de Québec avec son épouse
et cinq enfants au recensement de 1681. (Suite, B. HCF T. V p. 54 c) En cette
même année, il reçoit une concession de Marie Laurence veuve d'Eustache
Lambert. Cette terre située dans la seigneurie de Lauzon mesurait quatre
arpents de front. (gr. Rageot
16-06-1681) Pierre Maillou ne pouvait y faire la
pêche à l'anguille,
C'est
peut-être pour cette raison qu'il crut réaliser une meilleure affaire en se
portant acquéreur dès le 8 août 1683 (gr. G. Rageot)
de 6 arpents de front toujours à la côte de Lauzon. Claude de Bermen de la Martinière lui céda
le tout à raison de
Dans les
actes précédents, on qualifie Pierre Maillou de
sabotier et maître sabotier. Ce métier lui permit-il de vivre? Il faut le
croire car il continua à habiter Québec et y vécut suffisamment à l'aise pour y
demeurer. Cependant avec l'âge les revenus se faisant plus rares, il résolut
donc de vendre pour
Cette
vente manquée plaça Pierre Maillou et son épouse dans
une situation difficile. Ne pouvant plus subvenir à leurs besoins ils durent
recourir à la générosité de leurs enfants. Joseph et Jean se chargèrent de les
tirer d'embarras en leur fournissant annuellement les vivres, les vêtements et
tout le nécessaire pour bien vivre. Ils poussèrent même la condescendance
jusqu'à payer pour eux la rente annuelle de
Mais
deux mois plus tard, Pierre Maillou dit Desmoulins
décédait à Québec où il fut inhumé le 11 juin. Anne Delaunay ne lui survécut
guère puisqu'elle reçut sa sépulture à Québec le 12 décembre 1700.
Pierre Mailloux était sabotier.
Pierre Maillou et Anne Delaunay naquirent :
1. Joseph : b. Québec (Q) 25-04-1663
s. Q
26-12-1702
2. Noël : b. Q 16-05-1666
m.
Beauport (B) 7-11-1690 avec Louise Marcoux
s. B 10-01-1753
3. Jean-Baptiste : b. Q 21-09-1668
s.
Q 10-09-1753
4. Anne : b. Q 30-1 1-1670
5. Marie : b. Ste-Famille île d'Orléans (SF) 8-06-1673
s. Q 1er-06-1676
6. Pierre : b. SF 20-02-1676
s. Q 30-05- 1 750
7. Marie : b. Q 30-07-1679
s. Q 1er-08-1679
N.B.
C'est par
Noël, marié à Louise Marcoux, que les Mailloux se
multiplièrent à Beauport.